Quand aurons-nous des IA plus fortes que l’intelligence humaine

IA équivalente à l'intelligence humaine

Selon « The Decoder« , une étude réalisée par 2 778 chercheurs tente de prédire quant l’Intelligence Artificielle sera plus forte que l’intelligence humaine. Les réponses varient beaucoup selon les chercheurs, mais il semble qu’un consensus pour l’an 2116 soit dans 94 ans ! Cela dit, la même étude réalisée en 2022 donnait 2164, on aurait gagné 48 ans une année !
Pour en savoir plus : https://the-decoder.com/a-survey-of-2778-researchers-shows-how-fragmented-the-ai-science-community-is/
Image générée avec l’IA de DALL-E

Un référenciel pour évaluer la maturité marketing des acteurs du tourisme

Les nouvelles technologies et en particulier l’intelligence artificielle sont source d’amélioration des processus marketing au sein des organisations. Elles contribuent à délivrer un service plus personnalisé tout en augmentant la satisfaction des prospects et clients. Pour les plus agiles, un retour sur investissement est souvent au rendez-vous sous la forme d’une augmentation du chiffre d’affaires. Je partage ici un article écrit par Jim MAROUS un journaliste du « The Financial Brand ». Il présente 15 domaines pour lesquels l’Intelligence Artificielle contribue à l’amélioration des processus marketing. Cet inventaire, bien que dédié initialement à la Finance, pourrait aussi servir de référence pour évaluer le degré de maturité des organisations touristiques en ce domaine. L’article présente les 15 domaines applicatifs dans le détail.

Vous aurez remarqué que la publication initiale de l’article du Financial Brand date de 2018 !

https://thefinancialbrand.com/news/data-analytics-banking/artificial-intelligence-banking/ai-machine-learning-analytics-marketing-banking-trends-71350

Google AutoML fera-t-il sont entrée dans le tourisme ?

Source image : https://research.googleblog.com/2017/05/using-machine-learning-to-explore.html
La détection des « patterns » est l’une des forces des réseaux neuronaux. Il n’est donc pas surprenant que cette approche appliquée à l’identification des objets sur une image puisse avoir des résultats meilleurs que ceux d’un humain. C’est ce que démontre #Google avec sa solution #autoML. Mais rappelez-vous qu’un réseau de neurones marche d’autant mieux qu’il a beaucoup de données. En traitant statistiquement ces données, algorithme peut donc identifier automatiquement des situation, objets, formes, morceaux de discussion sans en connaître le sens d’où l’utilisation du terme « pattern ». Au delà du traitement des images qui sont des données très importantes et très populaire au sein de l’industrie touristique, je pense que toute la littérature relative aux destinations touristiques pourrait être exploitée pour renseigner encore mieux les visiteurs. Je pense donc que la prochaine étape sera d’exploiter les contenus issus des nombreux guides et ouvrages ainsi que les documentations historiques liées à un lieu. Concrètement, vous chargez le texte d’un ouvrage dans une base de données et le logiciel se chargera ensuite d’analyser son contenu et de le rapprocher des questions qui seront posées par les utilisateurs (les touristes dans notre industrie). Cette approche est déjà utilisée par les services de renseignements traitant les données des communications transitant sur les réseaux sociaux, les téléphones. #eTourisme #etourism 

10 facteurs pour stimuler l’innovation pour le tourisme

10/06/2017 – La semaine dernière, un panel de 25 professionnels du tourisme s’est réuni à Sierre (Valais – Suisse) pour réfléchir autour du thème de l’innovation en matière touristique. Ce petit groupe issu de différents horizons géographiques (Belgique, Canada, France et Suisse) répondait à une invitation de Jean-Luc BOULIN Directeur de la Mission des Offices de tourisme de la Nouvelle Aquitaine (MONA) pour les 6ème francophonies du e-tourisme

Durant 3 jours, les ateliers et échanges d’expériences se sont succèdés. Dans le même temps, quelques membres étaient chargés de conceptualiser le processus d’innovation de chacune des expériences présentées. Ceci les a conduits à identifier 10 facteurs ayant un impact sur l’existence, la nature et l’ampleur de cette innovation.

Avant de présenter les 10 facteurs identifiés par le groupe d’experts, Isabelle RAWART, Digital Stratégiste pour la Wallonie, a précisé que les innovations étaient largement dépendantes de 3 éléments :

3 éléments favorisant l'innovation

– Les talents disponibles

– Le terreau

– Le potentiel de l’innovation

L’émergence d’innovations se trouve donc favorisée lorsque ces trois éléments sont optimisés. Un terreau favorable, des perspectives positives pour l’innovation en elle-même et la présence de talent au sein des écosystèmes concernés. Autant d’élément que nous retrouvons en faisant l’inventaires des 10 facteurs

Je reprends ici dans l’ordre de leur présentation les 10 facteurs en les commentant et justifiant ces choix avec quelques éléments complémentaires de mon cru. :

  1. Leadership: A l’aulne des travaux du psychologue Jean PIAGET la présence d’un LEADER (convaincu, meneur, visionnaire, rassembleur, animateur, idéateur, manager agile et révélateur de talents et de potentiels humains) est nécessaire. Cette personne sera à l’origine d’un processus de leadership adaptatif[1] afin que des solutions novatrices soient imaginées.
  2. Sans stratégie définie et écrite, il ne peut y avoir de vision commune, d’objectifs et de cibles à atteindre et donc pas de roadmap.
  3. Un sentiment de confiance doit exister pour permettre l’activation et la mobilisation des personnes impliquées dans les écosystèmes interne et externe autour de valeurs partagées
  4. Le terreau doit avoir une attitude sensible à l’ouverture matérialisée par une perméabilité au changement, à la transparence, à l’accueil de la nouveauté et la volonté de casser les silos si nombreux au sein de l’industrie touristique. Ceci implique l’acceptation de la diversité et de la mixité culturelle. Je crois ainsi que c’est l’une des conditions primordiales pour la mise en œuvre des packages dynamiques qui sont l’un des socles du tourisme expérientiel.
  5. L’innovation suppose avant tout que les écosystèmes acceptent la notion de risque et de l’échec. Cela passe par des attitudes audacieuses, souvent de nouveaux apprentissages qui ne peuvent être mis en œuvre sans une évaluation continue. Evaluation qui entraînera souvent la création de nouveaux indicateurs statistiques. Bref, le droit à l’erreur est également un facteur important du processus d’innovation.
  6. A juste raison, Jean-Luc BOULIN, directeur du MONA me déclarait en aparté qu’historiquement l’industrie du tourisme a été organisée autour de la notion de ‘destination’. On peut aujourd’hui se demander si cela est toujours pertinent, les différentes strates des DMO ayant été créées à une époque où les touristes étaient moins mobiles qu’aujourd’hui. Les clients ont changé et changent toujours avec leurs besoins. La prise en compte de leurs retours d’expériences devrait primer sur les organisations territoriales. Ainsi dans les Alpes, des charters entiers de touristes asiatiques atterrissent à Zurich et des cohortes de visiteurs transitent par Lucerne, Interlaken, Zermatt, Genève, Chamonix et quelques fois par Annecy, Turin ou Paris.Dans ce cas la notion de territoire a-t ’elle encore un sens ? Oui s’il on parle au nom de l’Europe ou des Alpes. Sans doute beaucoup moins au niveau d’un OT local. Les plus curieux d’entre vous visiteront le site du programme « Silk Road » de l’UNWTO. Un programme supra national concernant plusieurs pays et donc de nombreuses destinations. Mais encore plus intéressant, a l’aulne de la faiblesse du rôle des DMO vous découvrirez que Tripadvisor devient l’un des promoteurs[2] de cette expérience touristique. N’est-ce pas là une remise en cause du rôle des OT. Par ailleurs, il ne s’agit pas seulement d’analyser le comportement des acheteurs mais essayer de convaincre des prospects qui n’ont donc pas encore été qualifié de client. Prospects qui ne peuvent plus être considérés comme une masse non discriminée, mais qui nécessitent d’avoir une « approche client » de plus en plus individualisée. C’est souvent en les écoutant que de nouvelles innovations voient le jour en sachant que les techniques du marketing prédictif et du « marketing automation » permettent de proposer des expériences touristiques mieux adaptées aux attentes. Des concepts et outils permettent, par exemple, à la station de ski de Val Thorens de décliner un slogan marketing percutant et efficace : « de l’or banc aux clients en or ! ». En effet, les résultats sont impressionnants : + 474€ de valeur client, 2,8 fois plus de taux de retour, une consommation multipliée par 2.9 pour les clients traqués (ils seraient plus de 800’000…).
  7. L’émergence d’innovations au sein d’une communauté, au-delà des apports d’un leader, est souvent la résultante d’apports externes. C’est ce que Joël DE ROSNAY appelle Le Macroscope - Joël de Rosnayl’antientropie dans son approche d’une vision globale des systèmes (Le Macroscope). En effet sans l’intégration d’expertise, de nouvelles compétences l’intelligence collective aura plus de difficulté à évoluer voire à diminuer sous les effets entropiques. Le recours à des formules d’accompagnement financier, technologique et autres domaines favorise aussi l’innovation au sein d’un écosystème.
  8. La pertinence et la qualité de la gouvernance permettant la mobilisation, la mise en réseau, la coopération des acteurs tout en assurant une mutualisation des ressources et leur complémentarité a également été un élément discriminant.
  9. En complément des facteurs de leadership et de gouvernance abordés précédemment, les principes de management moderne (engagement, empowerment, émulation et stimulation de l’environnement) influent naturellement sur l’émergence d’innovations.
  10. Enfin, la possibilité et la volonté de procéder à expérimentations représentent une garantie du bon développement des innovations. Il s’agira alors de tester la mise en œuvre, de trouver des terrains d’expérimentation, de réaliser des tests de marchés, d’évaluer les premiers résultats obtenus et de procéder à des ajustements.

 

 

[1] Selon Wikibéral « le leadership adaptatif est un processus d’interactions intentionnelles des agents humains (isolés ou en groupe) qui génèrent des solutions avancées et novatrices pour répondre aux besoins d’adaptation de l’organisation. Ce leadership adaptatif et flexible produit des idées originales, innovantes et facilitent le changement sans passer par un leadership autoritaire. Plusieurs modèles de leadership adaptatif ont été conceptualisés dont certains portent sur les notions d’assimilation et d’accommodation issues de chez Jean Piaget.

[2] http://cf.cdn.unwto.org/sites/all/files/pdf/travel_trends_guide_ta_final.pdf

Un des premiers bots, conseillers de voyage virtuel français

17/5/2017 – La grande majorité des systèmes de recommandations automatisés présents sur le marché se concentre actuellement sur les hébergements et le transport, car, historiquement ces deux groupes d’acteurs touristiques acceptent de payer des commissions à leurs prescripteurs. Tourisbot innove dans au moins deux domaines. Le premier : son créateur Mathieu DUBOY a choisi d’utiliser la plateforme de bot de Facebook/Messager. Le second tient au fait qu’il a spécialisé son bot sur les richesses culturelles de notre pays. Ce n’est pas moins de 40’000 monuments et sites protégés, 42 sites classés au patrimoine mondial de l’humanité ou encore 8000 musées qui sont autant de points d’intérêts (POI) pour les 85 millions de visiteurs sur notre territoire.

Avec cette approche, nous collons beaucoup mieux aux attentes des touristes qui cherchent avant tout une activité avant de choisir un lit. Tourisbot est donc une source d’inspiration qui permettra de mettre en valeur les grands spots, mais aussi des lieux moins connus qui sont pourtant dignes d’intérêt. On rentre enfin dans le domaine du tourisme expérienciel. Ainsi pour ma recherche destinée à illustrer cet article, le conseiller de voyage virtuel me propose bien entendu le Palais de l’Isle à Annecy, mais aussi deux églises toutes proches de la vieille ville qui ne sont habituellement pas inscrites sur le parcours des touristes.

Le système est actuellement disponible 24h/24 en français uniquement (même si la majorité de nos visiteurs ne parlent pas la langue de Molière). Outre une photo du POI, les descriptions sont extraites de Wikipedia. Le bot est accessible depuis un smartphone ou un navigateur web puisqu’il hérite des fonctionnalités de Messager

Les prochains développements de ce bot

Mathieu DUBOY prépare une version qui permettra d’obtenir les horaires de train et des possibilités de partage des propositions obtenues avec vos amis toujours sur Facebook.

Il est toutefois regrettable que les données ne soient pas extraites des systèmes d’information touristique (SIT). Mathieu DUBOY déclare, à juste raison que « les données que j’utilise actuellement ont une portée nationale et sont issues de Google, data.gouv, INSEE. Le problème avec ce genre de réseaux tels que l’APIDAE est justement le manque de contributeurs. Les données sont formidables et très facilement exploitables, mais n’ont pas une portée globale, nationale. C’est dommage ! « .

Le futur Ministre ou Secrétaire d’Etat au Tourisme entendra-t-il ce message et sera-t-il en mesure d’harmoniser les SIT des différentes régions pour qu’au minimum nous ayons une structure des données commune ?

Pour en savoir plus :

www.tourisbot.fr

https://www.messenger.com/t/TourisBot/

https://www.facebook.com/TourisBot/

Congrès de l’International Federation for IT in Tourism & Travel (ENTER2018)

ENTER2018 Jönköping 20e conférence e-Tourisme d'IFITT

J’ai le plaisir de relayer une double invitation auprès de mes lecteurs francophones passionnés par l’e-Tourisme et les concepts et techniques sousjacentes du e-Tourisme. L’International Federation for IT in Tourism and Travel (#IFITTorg)  tiendra son 20e congrès annuel à #jönköping (Suède) en janvier prochain (#ENTER2018). Nous actuellement dans la phase de recrutement des intervenants.

La première proposition s’adresse aux universitaires qui souhaitent publier les résultats de leurs recherches. Un call-for-paper est actuellement en cours. Les papiers seront sélectionnés par les membres du comité scientifique. Les papiers retenus feront l’objet d’une publication dans un ouvrage de Springler.

La seconde opportunité s’adresse aux responsables des destinations et des entreprises opérant dans ce secteur industriel ou fournissant des services aux acteurs du tourisme. Ils trouveront lors de cette conférence la possibilité de donner de la visibilité à leur innovations.

De manière non limitative, les sujets qui nous intéressent sont :

  • Dynamic packaging including standards (Open Travel Alliance, Schemas.org, Viator…)
  • Virtual agents, virtual concierges such as Cortana, Watson, Siri, Google now, VIV.ai et al., how are they entering into the tourism world?
    • Natural Language Processing (#NLP)
    • Neural Networks
    • Avatars (#bots #chatbots )
    • Artificial Intelligence (#Ai #IA)
    • Machine Learning (#ML_NLP #MachineLearning))
  • State of the art of Big data (#bigdata)
  • Smart resorts supporting initiatives
  • Robotics
  • Computational Thinking
  • Mobile services and Wearable Technologies
  • Hotel & Restaurant serious game and simulation
  • E-Learning & MOOC
  • eMarketing case study
  • ….

J’ai le plaisir de présider la partie « industrie » de cette conférence et je serai très heureux de pouvoir prendre en considération des candidatures francophones (même si la langue de présentation reste l’anglais).

N’hésitez pas à partager ces offres et à me contacter pour obtenir plus d’information.

ODIN gérera-t’il l’ensemble du cycle du voyage ?

24.05.16 – Lors de la publication de Tourisme 2.0 en 2007, je décrivais le cycle du voyage en cinq phases (Préparation, recherche, comparaison, achat et socialisation). En 9 ans, l’écosystème du voyage a évolué, de nouveaux acteurs sont entrés sur le marché et les purs players ont saisi l’opportunité de gagner des parts de marché dans le domaine du tourisme et, plus récemment, de migrer d’un modèle d’affaires du CPC au CPA (les réservations). Comme le souligne Pablo Delgado dans son article de blog du 4 mai 2016 on assiste à une convergence de tous les acteurs sur toutes les phases du cycle des voyages.

Evolution du cycle des voyagesEvolution du cycle des voyages – Source Pablo DELGADO

Bien que rapide est souvent brutale, l’arrivée des géants de l’Internet n’est qu’un début de la révolution de la mise en marché des expériences touristiques. Le temps où l’on préparait son voyage avec Luigi, l’agent de voyage du coin de la rue me parait bien lointain. Mon PC et mon smartphone ont remplacé sa mémoire défaillante et sa connaissance limitée de la destination. Mais plus encore, le traitement du langage naturel a fait d’énormes progrès au cours des derniers mois. Des entreprises comme Nuance proposent maintenant des systèmes qui m’évitent d’utiliser mes gros doigts pour saisir un texte sur le petit clavier de mon smartphone. Je dicte mes SMS, je demande à Google Now de me rappeler un rendez-vous ou de m’indiquer la direction à suivre. Au fil du temps, ces assistants virtuels deviennent de plus en plus intelligents et apprennent à mieux me connaitre. Leur intelligence commence à leur donner la possibilité de me faire des recommandations encore plus personnalisées que celles que Luigi me donnaient il y a peine dix ans.

Dans moins de cinq ans, les créateurs VIV me fourniront un assistant qui pourrait intervenir (même pro activement) pour toutes les phases du cycle du voyage. Connaissant mes habitudes de voyages et celles de mes amis, mon avatar saura me proposer des idées de voyage parfaitement adaptées. Il, appelons-le Odin[1], (car il a été démontré que nous acceptions volontiers d’associer ces avatars à des humains) prendra en charge les phases de recherche et de comparaison. Pas seulement pour les moyens de transport et les nuits d’hôtels, mais pour toutes les activités qui constituent l’expérience touristique que je vivrais à aux alentours de 2021.  Bien entendu, Odin effectuera tous les paiements nécessaires et m’accompagnera tout au long de mon voyage, squattant mon smartphone dialoguant de temps à autres avec les objets connectés qui se trouveront dans mon environnement. Pour autant que je lui en donne l’autorisation, il communiquera avec les membres de ma communauté ou/et le public afin de partager mes activités.

Facebook, Twitter seront-ils encore consultés ? Auront-ils rejoints leurs ancêtres au cimetière des idoles de l’Internet ? Je n’en sais rien. Mais je suis certain qu’Odin échangera avec son lointain cousin qui habitera aussi dans votre smartphone et à qui vous aurez donné instruction de fournir de mes nouvelles. La boucle est bouclée, nous voici avec un cycle où TripAdvisor, Facebook et Google ont disparu, tout au moins sous leur forme actuelle. Une rumeur circule dans la Silicon Valley que VIV serait racheté par l’un de ces acteurs.

Vous ne connaissez pas VIV ? Alors prenez 7’47 de votre temps pour faire un voyage virtuel dans un futur qui me semble de plus en plus proche.

Et si vous souhaitez que je vienne parler de ce futur à votre audience, n’hésitez pas à me contacter car mon Odin n’est pas encore en fonction !

[1] Dieu du Savoir dans la mythologie nordique.

Anticipons les changements à venir !

Courbes d'adoption des nouvelles technologies

Source :ASYMCO

 

Un article d’Horace Dediu sur le blog d’ASYMCO suscite ma curiosité ce matin, car son analyse démontre que la durée observée pour l’adoption, par 90% de la population, d’une nouvelle technologie ne cesse de se réduire. En utilisant une échelle logarithmique, la courbe devient quasiment verticale pour les smartphones et tablettes qui n’auront mis que 8 ans pour atteindre un taux de pénétration de 90% aux Etats-Unis.

Cette réduction, couplée à l’allongement de la durée de vie moyenne des individus (zone en vert) implique que les nouvelles générations verront probablement au moins une dizaine de changements technologiques durant leur vie dont environ 5 durant leur vie professionnelle. Changements qui impliquent également des changements comportementaux des consommateurs et des remises en question des organisations. Combien sont-elles en mesure de suivre ce rythme ? Dans le domaine touristique, la généralisation de l’usage du web pour préparer ces voyages et l’échange des données automatisées entre les PMS hôteliers et les agences en ligne ont bouleversé le processus de réservation alors qu’une grande majorité des acteurs travaillent encore avec les paradigmes de la précédente technologie. Sans avoir les données chiffrées du taux d’adoption des OTA, par les consommateurs et par les hôteliers, je parie que nous approchons rapidement des 90%. Usage qui remet en question les systèmes de réservations initiés par les hôteliers (à l’exception des grandes chaines internationales) et les offices du tourisme. Mais au-delà des complaintes sur les conditions tarifaires, combien d’acteurs ont-ils conduit une réflexion stratégique pour s’adapter à cette évolution des comportements ?

Si cette analyse porte sur le passé, des innovations commencent à sortir des laboratoires et ne manqueront pas d’être adoptées par les touristes et voyageurs du XXIe siècle. Les assistants personnels envahissent le marché en 2016 apportant dans leurs applications des avancées notoires en matière de traitement du langage naturel (NLP) et de l’intelligence artificielle. Le concept de « smart resort » commence aussi à se préciser utilisant les capacités augmentées des humains (en autre grâce au wearable computing) et aux objets connectés en commençant par l’un des plus gros qu’est la voiture. Les infrastructures de téléconférence multipoints extrêmement performantes vont se démultiplier permettant la mise en œuvre de solutions du type du produit « Teleprésence » de CISCO bouleversant ainsi l’organisation des MICE.

En prenant pour hypothèse que 5 changements majeurs interviendront au cours des 40 prochaines années (le temps d’une vie professionnelle) qu’elles sont les implications pour les organisations touristiques ?

Qu’en pensez-vous ? Souhaitez-vous que l’on en parle ?

Le numérique : un outil pour conquérir une nouvelle clientèle

J’évoquais récemment les différentes technologies du numérique susceptibles d’être mises en oeuvre dans le tourisme. TF1 vient de consacrer un sujet à la réalité virtuelle encore peu utilisée. Bien que l’investissement puisse être perçu comme important, les solutions offertes permettent néanmoins de satisfaire les attentes des touristes et visiteurs en provenance de pays dont nous maîtrisons pas la langue. Chinois, Kazaks, Indiens et bien d’autres, trouve ainsi des guides virtuels et viennent donc gonfler le CA des acteurs du tourisme.

Quelles seront les technologies pour le tourisme demain ?

Chaque lecture des hype-curves de Gartner est une source d’inspiration en particulier pour les applications dans le domaine touristique mais pas seulement.

Source : https://www.aruco.com/2015/08/gartners-cycle/

Les experts du Gartner group considèrent que les applications de réalité virtuelle ou de réalité augmentée se rapprochent du plateau de productivité et il est vrai que le tourisme s’est approprié cette technologie particulièrement dans le domaine culturel. En revanche, la reconnaissance gestuelle n’a que peu été exploitée en dehors des jeux.

Le traitement du langage naturel (NLP) que Gartner positionne sur la phase descendante de son hype curve a du mal à percer dans le domaine touristique. Pourtant, je reste convaincu que ce secteur détient un potentiel non négligeable surtout si associe cette approche avec la traduction vocale instantanée (speech-to-speech translation). J’espère, car c’est un sujet qui me passionne, que des conseillers de voyage et concierges virtuels seront bientôt disponibles pour orienter intelligemment nos hôtes sur un territoire. Au risque de me répéter,  nous avons d’excellents chercheurs en intelligence artificielle en France, mais il nous manque la petite étincelle pour lancer des entreprises pour exploiter ce créneau qui demande quand même une mise de fonds importante pour adapter les algorithmes et acquérir et gérer les contenus. En ce qui concerne les algorithmes, il ne reste plus qu’à espérer qu’IBM accepte de délivrer des licence de Watson, à moins que cela soit Google avec Now ou que SIRI retrouve ses origines avant que ce système ne soit vendu à APPLE. Pour les contenus, nous assistons à une consolidation bénéfique des systèmes d’information touristique (SIT) qui permettra à terme, d’avoir un standard de fait pour accéder aux données des territoires.

Les objets connectés (IOT) suscitent effectivement beaucoup d’espoir. J’ai récemment publié un livre blanc qui couvre pour partie cette approche dans le domaine du tourisme : « Le numérique : un atout pour le tourisme intelligent », La connexion des « wearables » que Gartner positionne comme étant vulgarisée dans 5 à 10 ans, me semble pessimiste car de nombreux équipementiers sportifs proposent déjà des équipements (source http://www.pulscaresport.com/) de ce type comprenant  de la cardiofréquencemétrie en temps réel, de l’analyse post-entraînement, des GPS temps réel haute fréquence, de électromyographie de terrain.

Qu’en pensez-vous ?