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Publication de « Comment optimiser l’usage d’OpenAI et ChatGPT ? – Le cas du tourisme> »

Annecy et Lausanne, le 17/02/2023 –Nous sommes ravis d’annoncer la publication de « Comment optimiser l’usage d’OpenAI et ChatGPT ? – Le cas du tourisme » coécrit par Claudia BENASSI-FALTYS et Jean-Claude MORAND. Cet ouvrage de 106 pages, explore les récents développements du traitement du langage naturel et leur impact sur l’industrie du tourisme.

Dans ce petit ouvrage, les auteurs examinent en détail les différents aspects liés à l’utilisation de ChatGPT pour le tourisme et l’hôtellerie, notamment les nouveaux usages et comportements qui émergent suite à l’annonce d’OpenAI de proposer son outil de traitement du langage naturel. Ils se concentrent sur les façons dont ce système peut améliorer les services aux clients et comment les socioprofessionnels de cette industrie peuvent s’en emparer.

Les lecteurs découvriront un nouveau paradigme pour la gestion des connaissances ainsi que les différentes méthodes pour optimiser ChatGPT et les limites du système actuel. Les présentations et les cas présentés permettent de comprendre comment cet outil peut améliorer l’expérience client et les incidences financières du recours à ce système. L’ouvrage propose également un glossaire pour décrypter le jargon de l’intelligence artificielle.

« Comment optimiser l’usage d’OpenAI et ChatGPT ? – Le cas du tourisme » est un ouvrage incontournable pour tous les professionnels du tourisme, ainsi que pour tous ceux qui s’intéressent aux récentes avancées en matière de traitement du langage naturel.

Les auteurs Claudia BENASSI-FALTYS et Jean-Claude MORAND apportent une contribution précieuse à la littérature sur le tourisme et le traitement du langage naturel leur travail est destiné à devenir une référence importante dans le domaine.

L’ouvrage est disponible sur AMAZON.FR sous deux formats : Kindle ou broché

Détails

·         ASIN ‏ : ‎ B0BVD5CW7T

·         Broché ‏ : ‎ 106 pages

·         ISBN-13 ‏ : ‎ 979-8374876307

·         Poids de l’article ‏ : ‎ 191 g

·         Dimensions ‏ : ‎ 13.97 x 0.61 x 21.59 cm

·         UNSPSC-Code ‏ : ‎ 55101500

Un référenciel pour évaluer la maturité marketing des acteurs du tourisme

Les nouvelles technologies et en particulier l’intelligence artificielle sont source d’amélioration des processus marketing au sein des organisations. Elles contribuent à délivrer un service plus personnalisé tout en augmentant la satisfaction des prospects et clients. Pour les plus agiles, un retour sur investissement est souvent au rendez-vous sous la forme d’une augmentation du chiffre d’affaires. Je partage ici un article écrit par Jim MAROUS un journaliste du « The Financial Brand ». Il présente 15 domaines pour lesquels l’Intelligence Artificielle contribue à l’amélioration des processus marketing. Cet inventaire, bien que dédié initialement à la Finance, pourrait aussi servir de référence pour évaluer le degré de maturité des organisations touristiques en ce domaine. L’article présente les 15 domaines applicatifs dans le détail.

Vous aurez remarqué que la publication initiale de l’article du Financial Brand date de 2018 !

https://thefinancialbrand.com/news/data-analytics-banking/artificial-intelligence-banking/ai-machine-learning-analytics-marketing-banking-trends-71350

Travail ou vacances, faut-il choisir ?

Philippe CLARET, rédacteur en chef de l’Eco Savoie Mont-Blanc, nous fait l’honneur de dédier son édito de cette semaine (27/08/21) : « L’économie de nos territoires alpins peut-elle bénéficier du télétravail ? ». Il reprend notre thèse selon laquelle les frontières entre les lieux de travail, de loisir, de résidence et de vacances pourraient dans certains cas disparaitre. Merci à lui !

L’économie de nos territoires alpins peut-elle bénéficier du télétravail ? /

La génération Y adepte du télétravail
La génération Y sera-t-elle adepte de Workacion – (c) Besson Immobilier – Verbier

Avec le soutien de Claudia BENASSI-FALTYS, Lucilia CARDOSO et René NANTUA, j’ai publié en Mai dernier un livre blanc « L’économie de nos territoires alpins peut-elle bénéficier du télétravail ? Quels en seraient les apports pour la création d’un tourisme plus raisonné et les virages numériques nécessaires. » Ce livre blanc défend la thèse qui consiste à affirmer que le télétravail peut être bénéfique pour les territoires alpins. Cette thèse implique un changement de paradigme concernant les lieux de vie et lieux de travail tel que nous les avons connus jusqu’à ce jour.

Nous avons défini la notion de WORKCATION et de workcationistes ; une nouvelle clientèle polyforme qui pourrait être une solution pour réduire l’exode des habitants permanents dans les stations et surtout présenter de nouvelles formes de contribution à l’économie des massifs montagneux exposés aux risques climatiques. Après avoir présenté quelques expériences conduites en différents points du Globe, nous proposons aux responsables de la stratégie et du marketing des entités touristiques de segmenter la population en 6 catégories en observant que 3 sont liées au développement du télétravail :

  1. Les résidences principales
    1. Des personnes travaillant dans la station
    1. Des personnes travaillant dans les villes et villages voisins permettant un AR chaque jour (X<~40 km)
  2. Les workcationistes, une forme nomades numériques (ou Digital nomads) qui choisissent d’allier vacances et travail.
  3. Les télétravailleurs (remote workers) pouvant considérer de choisir les stations comme résidence principale.
  4. Les touristes dont la durée moyenne de séjour est au niveau national inférieur à 5 jours,
  5. Les résidents secondaires dont la présence pourrait devenir plus fréquente avec les possibilités de télétravail.
  6. Les travailleurs saisonniers.

Ce livre blanc est téléchargeable gratuitement sous https://www.cyberstrat.net/WP_Tourisme_Workcation.pdf

STRATÉGIE TOURISTIQUE DU BHOUTAN ET TOURISME DURABLE DANS LES ALPES.

Bhutan Dochula Festival - source : www.drukasia.com/
Bhutan Dochula Festival – source : www.drukasia.com/

Le Bhoutan est une petite royauté de 800’000 habitants, situé dans l’Est de la chaîne de l’Himalaya, enclavé entre l’Inde au sud, à l’est et à l’ouest-sud-ouest et la Chine. Ce Royaume a la particularité d’avoir promu une mesure du bien être de sa population : le  Bonheur National Brut ou BNB et de recevoir 274’097 visiteurs en 2018.[1].

En juin 2019, l’Organisation mondiale du tourisme (UNWTO) a tenu une conférence[2] dans ce pays afin de faire le point du développement touristique de la région asiatique, le Royaume du Bhoutan étant particulièrement soucieux de conserver ses valeurs et son attrait. Le thème des échanges était la définition d’une stratégie de tourisme durable. Ou pour conserver l’esprit anglophone de la conférence : « integration of Sustainable Consumption and Production patterns (SCP) Into tourism policies ». Les conclusions de ce colloque m’apparaissent intéressantes à plus d’un titre pour devenir une source d’inspiration pour la définition de stratégies touristiques dans nos environnements alpins si fragiles et j’écris ces lignes en pensant particulièrement à notre belle ville d’Annecy.

Les participants ont dans un premier temps rappelé la définition du tourisme en insistant sur le fait que cette industrie concerne avant tout les habitants et les territoires ainsi que les interactions qui peuvent exister entre les deux. Une stratégie de tourisme durable suppose donc que les interactions entre les acteurs (touristes et locaux) ne reposent pas uniquement sur une production  de services et d’argent,  mais également sur un respect mutuel et un partage de la responsabilité de la protection des us et coutumes des locaux, de la destination et de son environnement.

Dans ce pays comme dans les pays de Savoie, le tourisme est une source de revenus non négligeable et, dans le cas du Bhoutan, il est en pleine expansion.

Les participants, pour la plupart des dirigeants du tourisme des pays de la région, ont recommandé en conclusion de leurs réflexions sous l’égide de l’ UNWTO  que des mesures d’impacts, positifs et négatifs, soient régulièrement entreprises ; l’objectif étant d’adapter les stratégies afin d’assurer à la population locale les principaux bénéfices.

Alors qu’une liste de candidats aux élections municipales envisage qu’une « charte d’excellence pour un tourisme responsable »[3] soit proposée aux socioprofessionnels du secteur, il pourrait être utile de s’inspirer des recommandations de l’Organisation mondiale du tourisme (UNWTO). Une approche reposant sur 17 indicateurs de « Sustainable Development Goals » (SDG) pour mesurer les objectifs en ce domaine est proposée par cette ONG. Le tourisme est plus particulièrement concerné par les objectifs N°12 « Responsible Consumption and Production » (RCP) comprenant l’analyse des effets en termes de consommation d’énergie, d’eau, de production de déchets, de gestion de la biodiversité et des effets sur l’emploi et la qualité de vie de la population locale à l’image du Bhoutan.

[1] https://www.tourism.gov.bt/uploads/attachment_files/tcb_xx8r_BTM%202018%20_final.pdf

[2] https://www.e-unwto.org/doi/pdf/10.18111/9789284421312

[3] https://www.reveillonsannecy.fr/programme/economie/

QUELLE MOBILISATION GÉNÉRALE POUR SAUVER LES MASSIFS FACE AU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ?

COGNE Pistes de ski de fond à quelques jours des championnats du monde 210119

Pistes de ski de fond de Cogne (IT) a quelques jours des championnats du Monde (21/1/19) © jc morand

Je lis ces derniers jours que les remontées de Mijoux (Ain) ne fonctionneront que 50 jours sur les 100 de la saison et que le président des domaines skiables de France a lancé un appel aux acteurs de la montagne, leur demandant de mutualiser les financements pour sauver les massifs des ravages du changement climatique. Effectivement, les gains des nombreuses activités annexes (VTT, parapente, trail, concerts en altitude…) développées au cours des deux dernières décennies ne suffisent pas à combler le manque de recettes durant l’hiver pour maintenir un flux de touristes qui permettraient aux hôteliers et autres prestataires de survivre dans les stations de basse altitude. Seuls les climato-sceptiques ne sauront reconnaitre l’impact du réchauffement climatique sur les massifs alpins.

Le phénomène n’est pourtant pas nouveau, l’hiver 1989/90 a été marqué par un manque de neige si important que de nombreuses sociétés de remontées mécaniques ont dû se recapitaliser pour affronter les hivers suivants. Cela a été le cas pour la SATELC (La Clusaz) pour laquelle nous avons dû faire preuve d’ingéniosité pour assurer la transition vers des hivers mieux dotés en neige. J’étais alors élu au Conseil municipal de cette station, en charge des finances. Tous les leviers ont été actionnés y compris l’augmentation des impôts locaux pour boucher le trou financier. Depuis cette date, le prix du forfait journalier a aussi pris l’ascenseur notamment pour améliorer en permanence la qualité des pistes et financer la fabrication de la neige de culture. La gestion de l’eau s’est imposée comme une priorité. En cela, l’appel à la mobilisation générale est légitime.

Mais plus importants que les aspects financiers, nous avions conduit une réflexion sociologique afin de déterminer quels modèles économiques pourraient être imaginés si l’or blanc venait à disparaître. C’est ainsi que nous avons organisé un symposium « Neige et Climat » en septembre 1994 sous l’égide du professeur Bailly de l’Université de Genève. J’en étais le secrétaire général et j’ai eu le plaisir d’accueillir 32 scientifiques qui tiraient déjà – pas assez fort – la sonnette d’alarme pour inciter les stations de moyenne montagne à chercher d’autres modèles économiques. Ce que nous avons fait à La Clusaz, mais nous nous sommes heurtés à presque un siècle d’habitudes et d’expertise dans le domaine de la glisse. Alors autant dire que les idées novatrices ont vite rejoint les archives, les premiers flocons revenus les saisons suivantes.

L’une des approches étudiée n’était pas liée au flux touristique (in-coming) car il s’agissait d’exporter le savoir-faire des acteurs locaux en matière de restauration. Le dossier d’étude, bien que financé par le Ministère du Tourisme, n’a malheureusement pas vu le jour à mon grand regret.  Aujourd’hui, j’observe que de nombreuses entreprises du pôle OSV naissent et se développent à proximité des pistes. Pour n’en prendre qu’une, je mentionnerai Hästko dont l’objectif et de concevoir et vendre des vêtements techniques pour les cavaliers. On est loin de la poudreuse me direz-vous ! Certes, mais leur activité de conception et de mise en marché permet de créer des emplois dans la vallée de Chamonix tout en étant à un clic des clients. Les usines, comme beaucoup d’autres resteront en Asie ou dans les pays de l’Est.  Je pense aussi aux nombreux meublés de tourisme dont le taux d’occupation est faible alors que les étudiants des villes universitaires se saignent pour trouver des colocations à proximité des amphithéâtres. Pourquoi encore les réunir en mode présentiel alors que les communications à très haut débit permettent un enseignement à distance ? Le MBA de l’Ecole Hôtelière de Lausanne, requiert ainsi que 20 % de présence, le 80 % du transfert de connaissance se faisant en ligne. Alors pourquoi ne localiserions-nous pas ce type de formation dans les stations de montagne ?

De fait, je pense qu’une grande partie des activités tertiaires pourraient être localisées aux pieds des pistes. Le Conseil général de la Haute-Savoie avait lancé une campagne de promotion en utilisant cette thématique.

Alors, même si sans argent les opportunités de développement ne sont pas aussi attractives, je préconise que les acteurs des stations doivent sortir de leur carcan des sports d’hiver et imaginer d’autres modèles économiques pour assurer la survie des villages alpins. 

Tout cela pour émettre la thèse que le numérique permet une décentralisation des emplois dans les lieux les plus reculés de la Planète y compris dans nos stations de montagne. La principale difficulté n’étant pas le financement, mais la volonté des acteurs locaux d’imaginer d’autres manières de générer des emplois.

Que doivent faire les robots dans le Tourisme ?

Entre bots et robots physiques, un panel de services sont attendus par les touristes

A l’occasion du 26e congrès de l’International Federation for IT in Travel & Tourism (IFITT) les résultats d’une recherche ont été présentés par deux chercheurs[1] de Bulgarie et des Etats-Unis qui se proposait de répondre à la question « Que doivent faire les robots ? Une
analyse comparative des professionnels, des enseignants et des touristes
 »[2]. Mon propos n’est pas ici de reprendre les résultats fournis par les chercheurs que vous pouvez découvrir sur leur publication, mais d’apporter un éclairage complémentaire à cette recherche. Car c’est l’une des rares à porter sur un échantillon de 1009 personnes invitées à répondre à un questionnaire en ligne. Bien qu’ils s’agissent majoritairement d’enseignants, de chercheurs et d’étudiants familiarisés avec la robotique, les résultats permettent aux nombreuses entreprises qui se lancent sur ce marché d’affiner leurs offres afin de séduire plus de clients et surtout de se concentrer sur la valeur ajoutée que les touristes attendent. Les réponses enregistrées proviennent de plus d’une dizaine de pays (14 réponses pour la France représentant 1.4% de l’échantillon) et, en grande majorité de personnes ayant un niveau d’éducation élevé (80.9 % ont un Bachelor ou plus).

Peut-on analyser de la même manière les robots physiques et les bots ?

La publication ne fait pas de distinction entre les robots « physiques » et les robots « virtuels ». Les premiers interviennent comme assistants pour lever, transporter, déplacer ou aider aux déplacements des humains. Les seconds permettent un accès aux connaissances sans pour autant qu’ils aient une apparence physique. Ces derniers sont appelés « bots » en utilisant une terminologie anglophone, en français on retrouve la terminologie d’agents conversationnels interactifs. Pour adapter un concept de Nicholas NEGROPONTE[3], je dirais que les robots physiques sont principalement destinés à traiter les atomes quand les robots virtuels sont adaptés à traiter les bits, c’est-à-dire tout ce qui peut être numériser dont les différentes formes d’accès aux connaissances.

A long terme, on pourrait admettre la thèse qui consisterait à ne faire aucune différence dans la mesure ou les robots physiques peuvent être dotés d’interfaces très variées avec les connaissances. Le type d’interactions que l’on peut avoir avec un smartphone ou une enceinte du type Alexa, Google assistant et bien d’autres mais aussi avec les robots produits par Softbank Robotics tels que Pepper ou Nao. A ce stade du développement de la technologie, il me semble toutefois préférable de scinder les deux approches pour deux raisons majeures:

  1. L’acceptation
    des robots physiques varie énormément en fonction du service fourni. L’étude des deux chercheurs démontre ainsi que les membres du panel sont plus enclins à accepter de monter dans une voiture autonome (m=4.61/7) que dans un avion sans pilote (m=3.64/7), quant à confier son bébé à une babysitter robotisée, la moyenne s’écroule (m=2.39/7). Toutefois, les membres du panel seraient ravis qu’un robot puisse ramasser leurs ordures (m=5.86). En revanche, tous les services donnant un accès aux connaissances recueillent un score supérieur à 5/7 donc un taux d’acceptation relativement élevé.
  2. Les agents conversationnels ou bots dédiés au tourisme sont à l’heure actuelle dans leur phase d’expérimentation traitant des domaines
    ontologiques
    très limités et n’ayant aucune possibilité d’interagir avec d’autres domaines, car la taxonomie utilisée par les programmes de traitement du langage naturel (NLP) est propre à chaque application. Cette étude démontre que les quatre premières fonctions attendues concernent des connaissances variables (heures d’arrivée ou de départ, disponibilité de siège ou de chambre, prix des billets), il est donc absolument nécessaire que les bots puissent communiquer avec d’autres environnements ontologiques. La taxonomie de ces quatre domaines ontologiques a été progressivement standardisée par les agences en ligne (OTA) et les moteurs de recherche depuis de nombreuses années. Il sera donc relativement aisé à un bot de trouver et de restituer ces informations pour autant que le logiciel puisse interagir avec les standards XML internationaux tels que Open Travel Alliance que l’on retrouve aussi chez Schema.org.

Viennent ensuite des attentes concernant des connaissances beaucoup plus statiques (des informations à propos de la voiture de location, des consignes de sécurité, des services offerts par les hôtels ou encore des informations sur les destinations. L’accès à ce type d’information reste au stade du défi, car si les deux consortiums de standardisation ont bien publié des « schemas » XML (dictionnaires de données) pour les établissements d’hébergement[4], les systèmes d’information touristiques susceptibles de fournir ces données sont peu nombreux. Quant à ceux capables répondre aux questions relatives à plusieurs destinations ils sont encore plus rares et n’ont pas été conçu pour être interfacés avec des bots.

Liste et évaluation des services pouvant être robotisés selon l’étude de Stanislav Ivanov et Craig Webster


[1] Stanislav Ivanov Department of Tourism, Varna University of Management, Varna, Bulgaria et Craig Webster Department of Management, Ball State University, Muncie, USA

[2] Le titre original en anglais est : « What Should Robots Do? A Comparative Analysis of Industry Professionals, Educators and Tourists”

[3] Créateur du Media Lab au MIT et co-fondateur de la revue Wired.

[4] Voir par exemple les tags pour les hôtels sur https://schema.org/docs/hotels.html

10 facteurs pour stimuler l’innovation pour le tourisme

10/06/2017 – La semaine dernière, un panel de 25 professionnels du tourisme s’est réuni à Sierre (Valais – Suisse) pour réfléchir autour du thème de l’innovation en matière touristique. Ce petit groupe issu de différents horizons géographiques (Belgique, Canada, France et Suisse) répondait à une invitation de Jean-Luc BOULIN Directeur de la Mission des Offices de tourisme de la Nouvelle Aquitaine (MONA) pour les 6ème francophonies du e-tourisme

Durant 3 jours, les ateliers et échanges d’expériences se sont succèdés. Dans le même temps, quelques membres étaient chargés de conceptualiser le processus d’innovation de chacune des expériences présentées. Ceci les a conduits à identifier 10 facteurs ayant un impact sur l’existence, la nature et l’ampleur de cette innovation.

Avant de présenter les 10 facteurs identifiés par le groupe d’experts, Isabelle RAWART, Digital Stratégiste pour la Wallonie, a précisé que les innovations étaient largement dépendantes de 3 éléments :

3 éléments favorisant l'innovation

– Les talents disponibles

– Le terreau

– Le potentiel de l’innovation

L’émergence d’innovations se trouve donc favorisée lorsque ces trois éléments sont optimisés. Un terreau favorable, des perspectives positives pour l’innovation en elle-même et la présence de talent au sein des écosystèmes concernés. Autant d’élément que nous retrouvons en faisant l’inventaires des 10 facteurs

Je reprends ici dans l’ordre de leur présentation les 10 facteurs en les commentant et justifiant ces choix avec quelques éléments complémentaires de mon cru. :

  1. Leadership: A l’aulne des travaux du psychologue Jean PIAGET la présence d’un LEADER (convaincu, meneur, visionnaire, rassembleur, animateur, idéateur, manager agile et révélateur de talents et de potentiels humains) est nécessaire. Cette personne sera à l’origine d’un processus de leadership adaptatif[1] afin que des solutions novatrices soient imaginées.
  2. Sans stratégie définie et écrite, il ne peut y avoir de vision commune, d’objectifs et de cibles à atteindre et donc pas de roadmap.
  3. Un sentiment de confiance doit exister pour permettre l’activation et la mobilisation des personnes impliquées dans les écosystèmes interne et externe autour de valeurs partagées
  4. Le terreau doit avoir une attitude sensible à l’ouverture matérialisée par une perméabilité au changement, à la transparence, à l’accueil de la nouveauté et la volonté de casser les silos si nombreux au sein de l’industrie touristique. Ceci implique l’acceptation de la diversité et de la mixité culturelle. Je crois ainsi que c’est l’une des conditions primordiales pour la mise en œuvre des packages dynamiques qui sont l’un des socles du tourisme expérientiel.
  5. L’innovation suppose avant tout que les écosystèmes acceptent la notion de risque et de l’échec. Cela passe par des attitudes audacieuses, souvent de nouveaux apprentissages qui ne peuvent être mis en œuvre sans une évaluation continue. Evaluation qui entraînera souvent la création de nouveaux indicateurs statistiques. Bref, le droit à l’erreur est également un facteur important du processus d’innovation.
  6. A juste raison, Jean-Luc BOULIN, directeur du MONA me déclarait en aparté qu’historiquement l’industrie du tourisme a été organisée autour de la notion de ‘destination’. On peut aujourd’hui se demander si cela est toujours pertinent, les différentes strates des DMO ayant été créées à une époque où les touristes étaient moins mobiles qu’aujourd’hui. Les clients ont changé et changent toujours avec leurs besoins. La prise en compte de leurs retours d’expériences devrait primer sur les organisations territoriales. Ainsi dans les Alpes, des charters entiers de touristes asiatiques atterrissent à Zurich et des cohortes de visiteurs transitent par Lucerne, Interlaken, Zermatt, Genève, Chamonix et quelques fois par Annecy, Turin ou Paris.Dans ce cas la notion de territoire a-t ’elle encore un sens ? Oui s’il on parle au nom de l’Europe ou des Alpes. Sans doute beaucoup moins au niveau d’un OT local. Les plus curieux d’entre vous visiteront le site du programme « Silk Road » de l’UNWTO. Un programme supra national concernant plusieurs pays et donc de nombreuses destinations. Mais encore plus intéressant, a l’aulne de la faiblesse du rôle des DMO vous découvrirez que Tripadvisor devient l’un des promoteurs[2] de cette expérience touristique. N’est-ce pas là une remise en cause du rôle des OT. Par ailleurs, il ne s’agit pas seulement d’analyser le comportement des acheteurs mais essayer de convaincre des prospects qui n’ont donc pas encore été qualifié de client. Prospects qui ne peuvent plus être considérés comme une masse non discriminée, mais qui nécessitent d’avoir une « approche client » de plus en plus individualisée. C’est souvent en les écoutant que de nouvelles innovations voient le jour en sachant que les techniques du marketing prédictif et du « marketing automation » permettent de proposer des expériences touristiques mieux adaptées aux attentes. Des concepts et outils permettent, par exemple, à la station de ski de Val Thorens de décliner un slogan marketing percutant et efficace : « de l’or banc aux clients en or ! ». En effet, les résultats sont impressionnants : + 474€ de valeur client, 2,8 fois plus de taux de retour, une consommation multipliée par 2.9 pour les clients traqués (ils seraient plus de 800’000…).
  7. L’émergence d’innovations au sein d’une communauté, au-delà des apports d’un leader, est souvent la résultante d’apports externes. C’est ce que Joël DE ROSNAY appelle Le Macroscope - Joël de Rosnayl’antientropie dans son approche d’une vision globale des systèmes (Le Macroscope). En effet sans l’intégration d’expertise, de nouvelles compétences l’intelligence collective aura plus de difficulté à évoluer voire à diminuer sous les effets entropiques. Le recours à des formules d’accompagnement financier, technologique et autres domaines favorise aussi l’innovation au sein d’un écosystème.
  8. La pertinence et la qualité de la gouvernance permettant la mobilisation, la mise en réseau, la coopération des acteurs tout en assurant une mutualisation des ressources et leur complémentarité a également été un élément discriminant.
  9. En complément des facteurs de leadership et de gouvernance abordés précédemment, les principes de management moderne (engagement, empowerment, émulation et stimulation de l’environnement) influent naturellement sur l’émergence d’innovations.
  10. Enfin, la possibilité et la volonté de procéder à expérimentations représentent une garantie du bon développement des innovations. Il s’agira alors de tester la mise en œuvre, de trouver des terrains d’expérimentation, de réaliser des tests de marchés, d’évaluer les premiers résultats obtenus et de procéder à des ajustements.

 

 

[1] Selon Wikibéral « le leadership adaptatif est un processus d’interactions intentionnelles des agents humains (isolés ou en groupe) qui génèrent des solutions avancées et novatrices pour répondre aux besoins d’adaptation de l’organisation. Ce leadership adaptatif et flexible produit des idées originales, innovantes et facilitent le changement sans passer par un leadership autoritaire. Plusieurs modèles de leadership adaptatif ont été conceptualisés dont certains portent sur les notions d’assimilation et d’accommodation issues de chez Jean Piaget.

[2] http://cf.cdn.unwto.org/sites/all/files/pdf/travel_trends_guide_ta_final.pdf

60 % des organisateurs de congrès pensent recourir aux nouvelles technologies.

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(C) Palais des congrès Montréal – Franck MICHEL – Flickr

La 24e édition de l’étude Coach Omnium souligne qu’en 2015 il a été observé une « faible, mais visible » reprise de l’activité MICE. Les auteurs soulignent aussi une forte irrégularité de l’activité. De son côté, Mylodgevent.com[1] estime que la tendance est une forte réduction de la durée des séjours :

2015 2016 Variation attendue
Réunions internes et du top management 3 jours 1.3 jours

-57 %

Evénements commerciaux et marketing 2,7 jours 1.5 jours -44 %
Formations 2.9 jours 1.6 jours

-45 %

 

Le chiffre d’affaires des centres de congrès ne pourra donc se maintenir qu’au prix d’une augmentation sensible des prix des pax. En revanche, les hôteliers ont peu de chance de pouvoir compenser la diminution du nombre de nuitées par une augmentation des prix même si Mylodgevent.com estime que cette augmentation devrait atteindre 1.4% en 2016.

Alors qu’en 2015, les nouvelles technologies étaient utilisées que par 25 % du panel de Mylodgevent.com, il apparaît que beaucoup plus d’entreprises (60 %) pensent y avoir recours dans un proche avenir, car 30 % d’entre-elles considèrent que c’est une source d’économie, mais aussi d’amélioration de l’audience (27 %) et bien entendu une possibilité de réduire l’impact sur la productivité des congressistes de par la réduction des déplacements et des heures non travaillées (27%).

[1] https://www.mylodgevent.com/marche-mice-2015-tendances-2016

Forum de l’innovation touristique 2015

Le FIT – Forum Innovation Touristique est un événement orienté sur l’innovation dans l’expérience touristique. Il se déroulera sur une journée, le 9 septembre 2015 au Casino Barrière de Montreux. Des tables rondes interactives, des présentations de projets ambitieux ainsi que l’intervention de personnalités du tourisme seront au programme.

Dommage que cela soit le même jour que la Journée du marketing hôtelier à Genève.