QUELLE MOBILISATION GÉNÉRALE POUR SAUVER LES MASSIFS FACE AU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ?

COGNE Pistes de ski de fond à quelques jours des championnats du monde 210119

Pistes de ski de fond de Cogne (IT) a quelques jours des championnats du Monde (21/1/19) © jc morand

Je lis ces derniers jours que les remontées de Mijoux (Ain) ne fonctionneront que 50 jours sur les 100 de la saison et que le président des domaines skiables de France a lancé un appel aux acteurs de la montagne, leur demandant de mutualiser les financements pour sauver les massifs des ravages du changement climatique. Effectivement, les gains des nombreuses activités annexes (VTT, parapente, trail, concerts en altitude…) développées au cours des deux dernières décennies ne suffisent pas à combler le manque de recettes durant l’hiver pour maintenir un flux de touristes qui permettraient aux hôteliers et autres prestataires de survivre dans les stations de basse altitude. Seuls les climato-sceptiques ne sauront reconnaitre l’impact du réchauffement climatique sur les massifs alpins.

Le phénomène n’est pourtant pas nouveau, l’hiver 1989/90 a été marqué par un manque de neige si important que de nombreuses sociétés de remontées mécaniques ont dû se recapitaliser pour affronter les hivers suivants. Cela a été le cas pour la SATELC (La Clusaz) pour laquelle nous avons dû faire preuve d’ingéniosité pour assurer la transition vers des hivers mieux dotés en neige. J’étais alors élu au Conseil municipal de cette station, en charge des finances. Tous les leviers ont été actionnés y compris l’augmentation des impôts locaux pour boucher le trou financier. Depuis cette date, le prix du forfait journalier a aussi pris l’ascenseur notamment pour améliorer en permanence la qualité des pistes et financer la fabrication de la neige de culture. La gestion de l’eau s’est imposée comme une priorité. En cela, l’appel à la mobilisation générale est légitime.

Mais plus importants que les aspects financiers, nous avions conduit une réflexion sociologique afin de déterminer quels modèles économiques pourraient être imaginés si l’or blanc venait à disparaître. C’est ainsi que nous avons organisé un symposium « Neige et Climat » en septembre 1994 sous l’égide du professeur Bailly de l’Université de Genève. J’en étais le secrétaire général et j’ai eu le plaisir d’accueillir 32 scientifiques qui tiraient déjà – pas assez fort – la sonnette d’alarme pour inciter les stations de moyenne montagne à chercher d’autres modèles économiques. Ce que nous avons fait à La Clusaz, mais nous nous sommes heurtés à presque un siècle d’habitudes et d’expertise dans le domaine de la glisse. Alors autant dire que les idées novatrices ont vite rejoint les archives, les premiers flocons revenus les saisons suivantes.

L’une des approches étudiée n’était pas liée au flux touristique (in-coming) car il s’agissait d’exporter le savoir-faire des acteurs locaux en matière de restauration. Le dossier d’étude, bien que financé par le Ministère du Tourisme, n’a malheureusement pas vu le jour à mon grand regret.  Aujourd’hui, j’observe que de nombreuses entreprises du pôle OSV naissent et se développent à proximité des pistes. Pour n’en prendre qu’une, je mentionnerai Hästko dont l’objectif et de concevoir et vendre des vêtements techniques pour les cavaliers. On est loin de la poudreuse me direz-vous ! Certes, mais leur activité de conception et de mise en marché permet de créer des emplois dans la vallée de Chamonix tout en étant à un clic des clients. Les usines, comme beaucoup d’autres resteront en Asie ou dans les pays de l’Est.  Je pense aussi aux nombreux meublés de tourisme dont le taux d’occupation est faible alors que les étudiants des villes universitaires se saignent pour trouver des colocations à proximité des amphithéâtres. Pourquoi encore les réunir en mode présentiel alors que les communications à très haut débit permettent un enseignement à distance ? Le MBA de l’Ecole Hôtelière de Lausanne, requiert ainsi que 20 % de présence, le 80 % du transfert de connaissance se faisant en ligne. Alors pourquoi ne localiserions-nous pas ce type de formation dans les stations de montagne ?

De fait, je pense qu’une grande partie des activités tertiaires pourraient être localisées aux pieds des pistes. Le Conseil général de la Haute-Savoie avait lancé une campagne de promotion en utilisant cette thématique.

Alors, même si sans argent les opportunités de développement ne sont pas aussi attractives, je préconise que les acteurs des stations doivent sortir de leur carcan des sports d’hiver et imaginer d’autres modèles économiques pour assurer la survie des villages alpins. 

Tout cela pour émettre la thèse que le numérique permet une décentralisation des emplois dans les lieux les plus reculés de la Planète y compris dans nos stations de montagne. La principale difficulté n’étant pas le financement, mais la volonté des acteurs locaux d’imaginer d’autres manières de générer des emplois.

Et si l’interactivité de votre site web augmentait la volonté des internautes de vous fréquenter ?

GOOGLE met la pression sur les agences en ligne !

J’utilise de plus en plus souvent l’assistant Google sur mon smartphone et j’ai un projet concret de son utilisation pour gérer la domotique de mon appartement grâce à ces interfaces standardisés avec les équipements dont je dispose. Je découvre aujourd’hui que ses équipes ont franchi une nouvelle étape en permettant d’effectuer des réservations hôtelières uniquement à la voix y compris le paiement. Waow ! Je suis impressionné de la vitesse à laquelle se développent les services fournit par ces #bots. En visionnant ces 3 minutes de vidéo, vous entrez dans le présent des réservations hôtelières simple. Enjoy !

Que doivent faire les robots dans le Tourisme ?

Entre bots et robots physiques, un panel de services sont attendus par les touristes

A l’occasion du 26e congrès de l’Internatinal Federation for IT in Travel & Tourism les résultats d’une recherche ont été présentés par deux chercheurs[1] de Bulgarie et des Etats-Unis qui se proposait de répondre à la question « Que doivent faire les robots ? Une analyse comparative des professionnels, des enseignants et des touristes »[2]. Mon propos n’est pas ici de reprendre les résultats fournis par les chercheurs que vous pouvez découvrir sur leur publication, mais d’apporter un éclairage complémentaire à cette recherche. Car c’est l’une des rares à porter sur un échantillon de 1009 personnes invitées à répondre à un questionnaire en ligne. Bien qu’ils s’agissent majoritairement d’enseignants, de chercheurs et d’étudiants familiarisés avec la robotique, les résultats permettent aux nombreuses entreprises qui se lancent sur ce marché d’affiner leurs offres afin de séduire plus de clients et surtout de se concentrer sur la valeur ajoutée que les touristes attendent. Les réponses enregistrées proviennent de plus d’une dizaine de pays (14 réponses pour la France représentant 1.4% de l’échantillon) et, en grande majorité de personnes ayant un niveau d’éducation élevé (80.9 % ont un Bachelor ou plus).

Peut-on analyser de la même manière les robots physiques et les bots ?

La publication ne fait pas de distinction entre les robots « physiques » et les robots « virtuels ». Les premiers interviennent comme assistants pour lever, transporter, déplacer ou aider aux déplacements des humains. Les seconds permettent un accès aux connaissances sans pour autant qu’ils aient une apparence physique. Ces derniers sont appelés « bots » en utilisant une terminologie anglophone, en français on retrouve la terminologie d’agents conversationnels interactifs. Pour adapter un concept de Nicholas NEGROPONTE[3], je dirais que les robots physiques sont principalement destinés à traiter les atomes quand les robots virtuels sont adaptés à traiter les bits, c’est-à-dire tout ce qui peut être numériser dont les différentes formes d’accès aux connaissances.

A long terme, on pourrait admettre la thèse qui consisterait à ne faire aucune différence dans la mesure ou les robots physiques peuvent être dotés d’interfaces très variées avec les connaissances. Le type d’interactions que l’on peut avoir avec un smartphone ou une enceinte du type Alexa, Google assistant et bien d’autres mais aussi avec les robots produits par Softbank Robotics tels que Pepper ou Nao. A ce stade du développement de la technologie, il me semble toutefois préférable de scinder les deux approches pour deux raisons majeures:

  1. L’acceptation des robots physiques varie énormément en fonction du service fourni. L’étude des deux chercheurs démontre ainsi que les membres du panel sont plus enclins à accepter de monter dans une voiture autonome (m=4.61/7) que dans un avion sans pilote (m=3.64/7), quant à confier son bébé à une babysitter robotisée, la moyenne s’écroule (m=2.39/7). Toutefois, les membres du panel seraient ravis qu’un robot puisse ramasser leurs ordures (m=5.86). En revanche, tous les services donnant un accès aux connaissances recueillent un score supérieur à 5/7 donc un taux d’acceptation relativement élevé.
  2. Les agents conversationnels ou bots dédiés au tourisme sont à l’heure actuelle dans leur phase d’expérimentation traitant des domaines ontologiques très limités et n’ayant aucune possibilité d’interagir avec d’autres domaines, car la taxonomie utilisée par les programmes de traitement du langage naturel (NLP) est propre à chaque application. Cette étude démontre que les quatre premières fonctions attendues concernent des connaissances variables (heures d’arrivée ou de départ, disponibilité de siège ou de chambre, prix des billets), il est donc absolument nécessaire que les bots puissent communiquer avec d’autres environnements ontologiques. La taxonomie de ces quatre domaines ontologiques a été progressivement standardisée par les agences en ligne (OTA) et les moteurs de recherche depuis de nombreuses années. Il sera donc relativement aisé à un bot de trouver et de restituer ces informations pour autant que le logiciel puisse interagir avec les standards XML internationaux tels que Open Travel Alliance que l’on retrouve aussi chez Schema.org.

Viennent ensuite des attentes concernant des connaissances beaucoup plus statiques (des informations à propos de la voiture de location, des consignes de sécurité, des services offerts par les hôtels ou encore des informations sur les destinations. L’accès à ce type d’information reste au stade du défi, car si les deux consortiums de standardisation ont bien publié des « schemas » XML (dictionnaires de données) pour les établissements d’hébergement[4], les systèmes d’information touristiques susceptibles de fournir ces données sont peu nombreux. Quant à ceux capables répondre aux questions relatives à plusieurs destinations ils sont encore plus rares et n’ont pas été conçu pour être interfacés avec des bots.

Liste et évaluation des services pouvant être robotisés selon l’étude de Stanislav Ivanov et Craig Webster


[1] Stanislav Ivanov Department of Tourism, Varna University of Management, Varna, Bulgaria et Craig Webster Department of Management, Ball State University, Muncie, USA

[2] Le titre original en anglais est : « What Should Robots Do? A Comparative Analysis of Industry Professionals, Educators and Tourists”

[3] Créateur du Media Lab au MIT et co-fondateur de la revue Wired.

[4] Voir par exemple les tags pour les hôtels sur https://schema.org/docs/hotels.html

Aperçu des dernières tendances influençant le marketing du Tourisme

INSBRUCK, GUILDFORD, 4 mars 2019 – Le marketing numérique dans le tourisme a été l’un des sujets importants lors de la conférence ENTER2019 eTourism, qui a eu lieu à Nicosie, à Chypre, le 29 janvier-1er février 2019. En tant que principale communauté mondiale indépendante pour les technologies de voyage et de tourisme, la Fédération internationale pour l’Informatique, les voyages et le tourisme (IFITT) a organisé sa 26ème conférence annuelle, réunissant des experts en technologie, des entreprises du voyage, des universitaires et des professionnels du tourisme pour échanger des idées sur les dernières recherches et tendances pour l’avenir de la technologie et du tourisme.

Après avoir évoqué les progrès de la robotisation et de l’intelligence artificielle au sein de cette industrie, l’une de leurs principales conclusions est d’affirmer une nouvelle fois que les praticiens du tourisme et de l’hôtellerie doivent réagir aux changements de marché avec des stratégies innovantes de marketing numérique telles que la réalité virtuelle, le marketing d’influenceur et les techniques qui permettent une étude de marché approfondie.

Un focus sur la réalité visuelle et virtuelle

Daniel Wishnia, consultant en marketing numérique pour GCH Hotel Group, un pionnier dans l’adoption de la réalité virtuelle pour le Marketing hôtelier, a souligné l’importance de plonger les clients dans l’expérience 3D de leurs hôtels, avant même leur arrivée. En dehors de la réalité virtuelle, Wishnia a également souligné l’importance d’utiliser des vidéos autant que possible sur le Web pour améliorer le service à la clientèle et l’image de marque. « Les entreprises hôtelières doivent suivre les nouvelles technologies pour continuer à faire appel aux consommateurs connectés, non seulement sur les moteurs de recherche, mais aussi sur les réseaux sociaux pour créer une présence multicanal », explique Daniel Wishnia. Il affirme que les avantages du développement d’un e-commerce attrayant pour un hôtel peuvent induire la maximisation des possibilités de production de revenus et l’augmentation de nouveaux clients.

L’efficacité de la réalité virtuelle pour le marketing touristique est soutenue par la recherche. Au cours de la conférence, la meilleure publication de l’année 2019 a été décerné à Iis Tussyadiah et à ses collègues de l’université de Surrey pour leur article publié dans la gestion du tourisme intitulé « Réalité virtuelle, présence et changement d’attitude : données empiriques issues du tourisme ».

Big Data et machine learning dans le marketing numérique ciblé

Holger SICKING, responsable des études de marché auprès de l’Office national du tourisme autrichien (ANTO), a souligné l’importance croissante de l’analyse des données, en plus des approches de marketing classique, pour les destinations. L’équipe de recherche d’ANTO utilise des sources de données internes en combinaison avec plusieurs sources de données externes, telles que les données issues des téléphones mobiles et le contenu généré par les utilisateurs sur TripAdvisor. En utilisant des tableaux de bord innovants et des algorithmes d’apprentissage automatique, des points de vue innovants sont générés et adaptés à des segments de marché spécifiques. Des pré-tests des campagnes réalisés à l’aide d’analyses des émotions, de tableaux de bord de mesure de la performance et de l’utilisation de la reconnaissance d’image dans les médias sociaux permet d’approfondir leurs stratégies de marketing.  « De plus en plus, les marketeurs deviendront des chercheurs et les chercheurs deviendront des spécialistes du marketing », explique Holger SICKING, indiquant qu’il sera essentiel que les organismes de coordination des données participent à l’avenir à la coopération dans ce domaine, avec un besoin grandissant d’experts.

Marketing d’influenceurs

Lisa Binderberger, fondatrice de Boom Creative Lab, a partagé son point de vue et ses expériences pour comprendre le potentiel du marketing d’influenceur. Sa société aide les clients à embrasser l’ère numérique en collaborant avec les technologies émergentes, les plateformes sociales et les influenceurs sur les médias sociaux pour créer des contenus numériques et promouvoir des destinations. Binderberger a expliqué qu’en concentrant les efforts de marketing sur les leaders d’opinion, le marketing d’influenceurs est une forme rentable de promotion tirant parti de l’interaction directe avec les consommateurs en fonction de la confiance établie. Le marketing d’influenceurs ne montre aucun signe de ralentissement.

Lisa Binderberger lors de son intervention à ENTER2019 - - image libre de droit

Lisa Binderberger lors de son intervention à ENTER2019 – – image libre de droit

Prochaine Conférence ENTER2020

La prochaine Conférence ENTER2020 sera accueillie par l’école d’hôtellerie et de gestion du tourisme de l’Université de Surrey le 8-10 janvier 2020. Pour plus d’informations, visitez : www.ifitt.org

Note : les journalistes souhaitant obtenir une accréditation pour le prochain congrès DE JANVIER 2020 peuvent contacter les personnes ci-dessous.

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À propos d’IFITT

IFITT est une association à but non lucratif créée en 1998 ayant son siège social à Innsbruck (Autriche). Au fil du temps, c’est devenu une communauté indépendante leader mondiale pour la discussion, l’échange et le développement des connaissances sur l’utilisation et l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’industrie du voyage et du tourisme.
La mission de l’IFITT est de partager les connaissances, l’expérience ainsi qu’une véritable passion pour les TIC dans les voyages et le tourisme tout en s’assurant de l’excellence scientifique.
La vision d’IFITT est d’animer un réseau mondial de connaissances en matière de eTourism.
La communauté IFITT comprend de nombreux experts, universitaires et professionnels de tous les pays.

Contacts presse

Lauren Siegel contact@ifitt.org

Lidija Lalicic – Lidija.Lalicic@modul.ac.at

Jean-Claude MORAND – jean-claude.morand@ifitt.org tel +33 (0)450 238710

Big Data and Innovation in Tourism, Travel, and Hospitality

big data and innovation in Tourism, Travel and Hospitality

Je n’ai pas encore lu cette dernière publication de Marianna Sigala mais rien qu’en consultant la table des matières, mes neurones s’excitent….c’est sans aucun doute un ouvrage que tous les spécialistes du #etourisme devraient avoir lu car de nombreux cas d’usages sont présentés.

  1. Composite Indicators for Measuring the Online Search Interest by a Tourist Destination Maria Gorete Ferreira Dinis, Carlos Manuel Martins da Costa, Osvaldo Manuel da Rocha Pacheco
  2. Developing Smart Tourism Destinations with the Internet of Things Nicholas Wise, Hadi HeidariPages 21-29
  3. Big Data in Online Travel Agencies and Its Application Through Electronic Devices Josep Ma Espinet
  4. Big Data for Measuring the Impact of Tourism Economic Development Programmes: A Process and Quality Criteria Framework for Using Big Data Marianna Sigala, Andrew Beer, Laura Hodgson, Allan O’Connor
  5. Research on Big Data, VGI, and the Tourism and Hospitality Sector: Concepts, Methods, and Geographies Daniela Ferreira
  6. Sentiment Analysis for Tourism Mike Thelwall
  7. Location-Based Social Network Data for Tourism Destinations Konstantinos Vassakis, Emmanuel Petrakis, Ioannis Kopanakis, John Makridis, George Mastorakis
  8. Identifying Innovative Idea Proposals with Topic Models—A Case Study from SPA Tourism Gabriele Sottocornola, Fabio Stella, Panagiotis Symeonidis, Markus Zanker, Ines Krajger, Rita Faullant et al.
  9. Customer Data and Crisis Monitoring in Flanders and Brussels Steven Valcke
  10. Analyzing Airbnb Customer Experience Feedback Using Text MiningGeorge Joseph, Vinu Varghese
  11. Big Data as a Game Changer: How Does It Shape Business Intelligence Within a Tourism and Hospitality Industry Context?Nikolaos Stylos, Jeremy Zwiegelaar
  12. Strengthening Relational Ties and Building Loyalty Through Relational Innovation and Technology: Evidence from Spanish Hotel GuestsIrene Gil-Saura, María-Eugenia Ruiz-Molina, David Servera-Francés
  13. Big Data and Its Supporting Elements: Implications for Tourism and Hospitality MarketingMine Inanc–Demir, Metin Kozak