Virtualisation des congrès
4/11/16 – Les 20 et 21 octobre, j’ai eu le plaisir de représenter l’International Federation for IT in Tourism & Travel (IFITT) lors d’un symposium WESTMMICE à Belgrade (Serbie) dédié aux MICE, c’est-à-dire les congrès ! Des représentants de la plupart des pays des Balkans étaient présents pour trouver les moyens de développer le tourisme d’affaires dans leurs territoires respectifs, un workshop étant tenu en parallèle avec plus d’une centaine de structures d’accueil et hôtels venus présenter leurs offres.
A cette occasion, j’ai choisi de leur parler de la virtualisation des congrès car ceux-ci sont principalement dédiés aux transferts des connaissances. Or, ce concept ne cesse d’évoluer avec Internet. Des wikis, des blogs, des MOOC permettent en un clic de tout savoir sur un sujet ou encore de suivre les news publiées pour un produit, une marque ou un leader de l’industrie. Youtube est devenu en quelques années, la seconde source d’information pour nos recherches. Des millions de vidéos sont à notre disposition pour présenter toutes sortes de produits, de solutions, de savoirs, de points de vue… rendant de plus en plus suranné les grands rendez-vous sous forme de congrès. Quelques un regretteront la disparation, toute relative, des contacts humains mais l’avantage économique et la nouvelle agilité trouvée dans les différentes formes d’accès aux connaissances font largement pencher la balance en faveur des moyens électroniques ceci d’autant que les réseaux sociaux compensent partiellement l’absence de contact humain. Il en est ainsi des meetings, symposiums et congrès dont les coûts restent importants pour les entreprises qui se voient dans l’obligation de limiter le nombre d’employés pouvant effectivement se rendre dans une autre ville pendant plusieurs jours.
#MICE #WESTMMICE #CONGRES #IFITT
Une mascotte pour promouvoir une destination. Pourquoi pas ?
Cet après-midi, je l’ai consacré à la découverte de nouveaux concepts du marketing touristique et j’ai ainsi fait connaissance des Yuru-Charas.
Ce sont des mascottes japonaises habituellement crées pour promouvoir une destination, une ville ou une région, un événement comme les JO, une organisation ou un produit. Dans la lignée de Tamagotchis, les responsables du marketing territorial japonais, animent la vie de ces avatars en les utilisant comme un élément de l’identité de leur territoire.
Au delà de la version graphique simplifiée (voir l’exemple de Kunamon mascotte de la préfecture du même nom) se décline également sous forme plus élaborée de costumes comme vous le constaterez en visionnant la vidéo mais aussi de produits dérivés dont les droits de licence viennent abonder les budgets des offices de tourisme. Kunamon, dont la popularité est très grande au Japon générerait ainsi plus de 990 millions de dollars de CA.
Mais plus intéressant, pour moi c’est le rôle virtuel que ces mascottes jouent sur le marché japonais. Ces avatars sont devenus des outils de relations publiques. Ils ont leur propres compte twitter (525’000 followers le 17/9/16 pour Kunamon) personnalisant ainsi les relations avec le public et relayant les information de la région. Indéniablement un courant affectif se créé entre la mascotte et les citoyens, clients et utilisateurs. Bref une nouvelle approche du marketing territorial.
60 % des organisateurs de congrès pensent recourir aux nouvelles technologies.
La 24e édition de l’étude Coach Omnium souligne qu’en 2015 il a été observé une « faible, mais visible » reprise de l’activité MICE. Les auteurs soulignent aussi une forte irrégularité de l’activité. De son côté, Mylodgevent.com[1] estime que la tendance est une forte réduction de la durée des séjours :
2015 | 2016 | Variation attendue | |
Réunions internes et du top management | 3 jours | 1.3 jours |
-57 % |
Evénements commerciaux et marketing | 2,7 jours | 1.5 jours | -44 % |
Formations | 2.9 jours | 1.6 jours |
-45 % |
Le chiffre d’affaires des centres de congrès ne pourra donc se maintenir qu’au prix d’une augmentation sensible des prix des pax. En revanche, les hôteliers ont peu de chance de pouvoir compenser la diminution du nombre de nuitées par une augmentation des prix même si Mylodgevent.com estime que cette augmentation devrait atteindre 1.4% en 2016.
Alors qu’en 2015, les nouvelles technologies étaient utilisées que par 25 % du panel de Mylodgevent.com, il apparaît que beaucoup plus d’entreprises (60 %) pensent y avoir recours dans un proche avenir, car 30 % d’entre-elles considèrent que c’est une source d’économie, mais aussi d’amélioration de l’audience (27 %) et bien entendu une possibilité de réduire l’impact sur la productivité des congressistes de par la réduction des déplacements et des heures non travaillées (27%).
[1] https://www.mylodgevent.com/marche-mice-2015-tendances-2016
49 % des clients espèrent ne plus avoir à passer à la réception des hôtels
49 % des clients espèrent pouvoir disposer de fonctionnalités de check-in ou de check-out sur une application mobile qui serait fournie par l’hôtel où ils envisagent de séjourner. Tel est le résultat d’une étude réalisée par le cabinet d’études Phocuswright auprès de 1904 voyageurs américains. Au-delà des résultats de cette étude, je vous propose quelques réflexions quant aux moyens à mettre en œuvre pour satisfaire les attentes identifiées par les consultants de Phocuswright. Certaines des solutions proposées ici pouvant être à l’initiative des fournisseurs de logiciels, des Offices de Tourisme et bien entendu des hôteliers.
D’après Phocuswright Etats-Unis Traveler Technology Survey 2015
La possibilité d’effectuer les opérations de check-in et de check-out doit pouvoir être satisfaite sans trop de problèmes, car elles sont étroitement liées au logiciel du PMS (Property Management Sytem) utilisé. Reste en avoir un et que celui-ci propose des interfaces mobiles personnalisables. À titre d’exemple, Le Louvre Hotel Group[1] propose depuis 2012 un service gratuit de réservation via une application smartphone.
La deuxième préférence des voyageurs et de pouvoir identifier et recevoir des recommandations à propos des activités existantes à proximité. Là encore, le développement des Systèmes d’Information Touristiques en France est un atout que les hôteliers doivent savoir mieux exploiter. Ainsi, il est relativement facile et bon marché d’extraire ce type de données de la base d’information d’APIDAE (ex-SITRA)[2].
Si transformer les smartphones en clefs d’accès demande une modification physique des serrures impliquant des investissements substantiels, les autres attentes dépendent essentiellement des capacités de traitement du PMS et ne doivent donc pas représenter une charge insurmontable pour les exploitations hôtelières.
Les autres attentes peuvent toutes trouver une solution tout en reconnaissant que la fragmentation de l’offre en Europe, tant des entités que des usages, ne facilite pas la tâche des hôteliers.
L’étude pointe également le retard de l’industrie hôtelière par rapport aux compagnies aériennes. 60 % des voyageurs du panel ont installé une application de ces dernières contre seulement 40 % pour les hôtels. La situation doit être encore plus marquée en Europe où la présence de chaînes et beaucoup plus faible.
[1] http://www.ariane.com/index.php/fr/press-releases/item/127-pionnier-des-reservations-en-ligne-via-smartphones-le-louvre-hotels-group-continue-d-innover-et-lance-un-nouveau-service-gratuit-easy-check-in-out
Une étude de Cornell démontre à nouveau l’importance de répondre aux avis des consommateurs
15/06/2016 – Les avis des clients sont devenus un aspect essentiel du processus de recherche voyage, comme en témoigne le succès de TripAdvisor qui accueille mensuellement plus 350 millions visiteurs[1] uniques. Un des avantages de ces avis publiés en ligne donne la possibilité aux hôteliers de répondre aux questions soulevées par les consommateurs ceci afin d’améliorer leur satisfaction tout en contribuant à améliorer le classement déterminé par les sites de comparaison. Compte tenu de l’importance des commentaires clients, les hôteliers se doivent de trouver des moyens d’améliorer leur performance sur les médias sociaux (dans le but d’améliorer les résultats financiers). Chris K. Anderson et Saram Han de l’Université de Cornell (School of Hotel Administration), viennent de publier les résultats de leur recherche[2] mesurant les effets des commentaires postés[3] sur TripAdvisor sous trois aspects. En premier lieu, l’étude démontre que le simple fait d’encourager la publication des avis améliorait le classement de l’hôtel sur le site. D’autre part, les réponses du management engendrent une augmentation du chiffre d’affaires mesuré par le taux de clic observé sur les boutons des OTA apparaissant sur les pages des établissements sur TripAdvisor.
L’échantillon sélectionné sur TripAdvisor, comprend des établissements de plusieurs pays, dont la France où il est observé un taux de réponse aux avis de seulement 12 %, nos amis italiens étant encore moins actifs pour répondre à leurs clients ayant exprimé un point de vue en ligne.
Pays | # d’hôtels |
% des avis avec réponse |
Moyen des évaluations |
France | 20’488 | 12% | 3.44 |
Italie | 34’895 | 9% | 3.8 |
Enfin, leurs travaux démontrent une nouvelle fois qu’un meilleur classement sur TripAdvisor est associé avec une augmentation de l’activité de l’hôtel. Cela dit, cette augmentation se limite à un point, car après 40 % de taux de réponse du management, la courbe s’infléchit incitant les auteurs à conclure que trop de réponses seraient plus pénalisant que pas de réponse aux avis. La seconde démonstration confirme un point de vue, que je défends depuis des années, tient au fait que les prospects apprécient plus les réponses aux commentaires négatifs pour autant qu’elles soient constructives. En effet, dans de nombreux cas, les consommateurs mettent en évidence des dysfonctionnements, les avis devenant alors des indicateurs de qualité que le management peut prendre en compte pour rechercher en permanence à améliorer l’expérience vécue par ses hôtes.
A l’aulne de cette lecture, voici trois recommandations :
- Mettez en œuvre un système de collecte des avis
- Répondez en priorité aux avis négatifs de manière constructive.
- …et même si cette étude se concentre sur TripAdvisor, n’oubliez pas les autres sites d’avis tel que Trivago, Google, Booking,…
Si vous souhaitez télécharger l’étude en anglais, c’est sous http://scholarship.sha.cornell.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1010&context=chrreports
[1] TripAdvisor – février 2016
[2] Anderson, C., & Han, S. (2016). Hotel performance impact of socially engaging with consumers. Cornell Hospitality Report, 16(10), 3-9.
[3] L’échantillon est composé de 80 hôtels appartenant à 5 marques différentes.
Les moyens de paiement et la qualité des avis sont les premiers critères de choix pour les mobinautes
02.06.2016 – Selon une étude* réalisée pour le compte d’Hotels.com publiée ce jour, les méthodes de paiement avantageuses et variées, et les avis authentiques sont plébiscités par les Français
Alors que l’on aurait pu s’attendre au contraire, les voyageurs interrogés par Hotels.com disent ne plus placer le prix comme argument n°1 pour réserver leur chambre d’hôtel via le mobile. En effet, selon le « Hotels.com Mobile Travel Tracker« , bénéficier de la meilleure méthode de paiement possible et accéder à des avis de clients authentiques sont des facteurs clés pour les voyageurs avisés lors de la réservation. Ainsi, en France, pour 52 % des personnes interrogées, se voir proposer un moyen de paiement adéquat est primordial pour se décider à réserver une chambre via le portable, et cet avis est d’ailleurs partagé tant par les hommes (56 %) que les femmes (48 %). Une forte attente de la part des usagers mobiles à laquelle Hotels.com répond en proposant 15 méthodes de paiement différentes (incluant la nouvelle offre Apple Pay, disponible pour le moment qu’aux États-Unis).
En seconde position, l’accès à des avis de clients authentiques fait pencher la balance pour 46 % des Français, qui apprécient lire les retours d’expérience des voyageurs précédents.
Enfin, 35 % des Français apprécient de voir les sites de réservations d’hôtel publier de nombreuses photos afin de les aider à faire leur choix.
Sur le mobile, seulement 31 % des Français privilégient avant tout un prix qui défie toute la concurrence. Comme quoi, pour le voyageur d’aujourd’hui, un prix d’appel alléchant n’est plus suffisant à lui seul pour enclencher la décision d’achat, et l’on raisonne désormais davantage de manière globale. Ainsi, à l’international, 14 % des voyageurs affirment qu’un programme de fidélité tel que Hotels.com™ Rewards, influence leurs décisions lors de la réservation d’hôtel sur mobile, et 17 % déclarent qu’un code promo pèse sur leur décision d’achat.
*9,200 adultes de 31 pays ont été interrogés dans le cadre d’un sondage One Poll, à la demande d’Hotels.com en mai 2016. © 2016 Hotels.com, LP. Hotels.com, le Hotels.com Mobile Travel Tracker et le logo d’Hotels.com sont des marques déposées ou des marques appartenant à Hotels.com, LP aux États-Unis et/ou pour d’autres pays. Toutes les autres marques déposées sont la propriété de leurs propriétaires respectifs.