Comment être viré grâce à RSS ?

Microsoft vient d’annoncer la version 7 de son navigateur Internet Explorer. Cette version promet de nombreuses améliorations en matière de sécurité, mais pour l’instant, pas un seul mot en ce qui concerne l’intégration possible d’un agrégateur de news RSS/ATOM. Pourtant les évangélistes de Seatle communiquent largement sur le sujet et n’hésitent pas, comme Rober SCOBLE, à recommander le licenciement des responsables de marketing qui produiraient en 2005 des sites web sans flux RSS (1) . Sans aller jusqu’à cette extrême je dois admettre que je partage son point de vue pour réfuter l’affirmation (en 2005) selon laquelle RSS ne serait réservé qu’à une élite et de comparer le non sens de cette approche à ceux qui affirmaient en 1998 que les sites web d’entreprise étaient également réservés à une élite…

(1) Sorry, if you do a marketing site and you don’t have an RSS feed today you should be fired.
I’ll say it again. You should be fired if you do a marketing site without an RSS feed.

(C) Jean-Claude MORAND

Marketing de l’Ego – Kaufman & Faguer.

15/02/05 – Travaillant depuis nombreuses années dans un environnement BtoB, j’ai pu observer que la grande majorité de mes collègues sont d’excellents ingénieurs développant des produits fantastiques qu’ils vendent à des sociétés de taille souvent importante. Pour eux, la définition du terme « client » correspond donc à celle de Dun & Bradstreet. C’est à dire des société, personne morale avec un numéro de RC. La valeur de ce « client » est mesurée essentiellement en terme de potentiel de chiffre d’affaires et quelques fois en prenant en compte le nombre d’employés. J’ai malheureusement trop rarement entendu parler d’approche psychologique dans leurs relations avec ces clients. Comme si le processus d’achat industriel était géré par un robot sans âme et ressentiment. Seule, la recherche de minimisation du sentiment d’insatisfaction est prise en compte par les gestionnaires des grand comptes qui multiplient alors dans ces rares situations de crise (par exemples lors des arrêts de chaîne de production suite à un retard de livraison) les actions pour faire baisser la tension des acheteurs ou responsable de production. Pourtant, je reste convaincu qu’en plus de l’excellence des produits et services, l’approche non technique d’un « client » industriel peut créer de nouvelles opportunités et donc augmenter le « customer market share». Certes, ce type de relation existe au niveau du Key account, mais habituellement ces grands comptes ont des centaines voir des milliers d’ingénieurs susceptibles d’influencer le processus d’achat. C’est aussi avec eux qu’une relation 1to1 doit être établie.

L’ouvrage d’Henri KAUFMAN et Laurence FAGUER « Le marketing de l’ego » aux éditions Maxima vient étayer cette thèse. Positionnant le nombril comme zone érogène du client ils analysent la démarche psychologique des acheteurs en étudiant leurs attitudes nombrilistiques et leur « customer attitude ».

Adeptes de la théorie du marketing 1to1 et suivant les traces de Don Peppers, Kaufman et Faguer incitent les responsables du marketing à mieux écouter leurs interlocuteurs afin de mieux comprendre comment les séduire. Ils proposent même de détecter l’endormissement ou désamour des « Clients-Moi ». La lecture de cet ouvrage est rendue encore plus facile par le ton humoristique et les recettes présentées sous forme de « grain à moudre ». Internet et plus particulièrement RSS dans le cadre de ce blog peuvent largement contribuer à donner le pouvoir aux consommateurs y compris les acheteurs et prescripteurs des entreprises évoluant dans le domaine du BtoB. En fournissant un flux d’information au format RSS, l’égo de vos interlocuteurs s’en trouvera d’autant plus stimulé qu’ils sont les maîtres de leur choix. Vrai ou faux, l’essentiel est effectivement que le consommateur ressente cette sensation de pouvoir exercer son « Moi ». En cela votre stratégie de marketing interactif doit contribuer à prendre soin de vos clients et leur rendre la vie encore plus facile. Les auteurs de cet ouvrage n’ont pas omis cet aspect en y consacrant un chapitre illustré de quelques exemples. Même tendance au centre de recherche sur le e-Business au MIT qui vient d’achever une étude démontrant l’interaction entre les différents canaux de communication et plus particulièrement l’impact positif de la communication on-line couplée au off line. Pour ceux qui souhaitent se poser quelques questions quant à leur stratégie marketing, la lecture de Le marketing de l’ego » leur apportera quelques pistes de réflexion intéressante.

(C) Jean-Claude MORAND

Des flux RSS audios dans votre voiture ? ou le podcasting itinérant

Je passe au minimum deux heures chaque jour dans ma voiture ceci environ deux cent jours par an soit plus de 400 heures qui correspondent à presque trois mois de travail d’un employé normé sur 35 heures hebdomadaires. Trois mois de travail ou de loisir perdu chaque année…et je fait cela depuis pas mal d’années ! Ne soyez donc pas surpris que je cherche depuis longtemps à utiliser ce temps pour quelque chose d’utile. Certes, j’utilise ce long moment comme une opportunité où je laisse mes neurones vagabonder au fil des idées. Mais cela reste une frustration que beaucoup de franciliens doivent également avoir. Alors comme beaucoup, j’ai équipé ma voiture d’un système de téléphonie mains libres branché sur les HP de ce carrosse. Cela me permet d’appeler ma collègue de New Delhi le matin et de rester en communication avec ceux de Phoenix le soir… mais voilà j’ai la chance d’habiter en montagne. Mais il y a un hic : le rooming n’aime pas les vallées Haut Savoyardes. Mon parcours quotidien et parsemé de trous hertziens à l’image d’un fromage régional qui transforment les communications en une discussion en pointillée. Devant changer le dit carrosse dans les prochains mois cette problématique refait surface d’autant que mon dernier billet traite du podcasting. Vous comprendrez alors que je sois toute ouïe lorsque le vendeur d’Audi me parle de lecteur MP3 intégré au système multimédia et de navigation. En cherchant un peu plus, j’ai également trouvé un article de Arkius-over.blog ou l’auteur présente trois solutions pour écouter du MP3 dans la voiture dont un autoradio de Roadstar (impossible à trouver sur leur site) avec un double lecteur de carte MMC et une entrée USB.

Dans un premier temps je ne voyais pas l’utilité de ces gadgets que je ne détiens d’ailleurs pas encore sous leur forme traditionnelle. Mais une nouvelle idée a germée à la lecture d’autres blogs présentant des contenus audio. Le premier (paidcontent.org ) avec des fichiers MP3 téléchargeables, de mauvaise qualité mais permettant néanmoins d’écouter ce qui c’est dit sur des sujets qui m’intéressent. Le second sous forme d’interviews de Rok Hrastnik de marketingstudies.net. La conjonction des ces rencontres virtuelles à susciter un nouvel intérêt pour cette approche de lecture décalée des podcast dans la voiture. En d’autres termes le scénario se déroulerait de la manière suivante :

1) On souscrit à des flux RSS Audio (podcast),
2) On sélectionne les sujets qui intéressant d’un point de vue personnel
3) On télécharge les interviews, présentations, conférences,… sur un fichier MP3 depuis le bureau ou la maison sur une carte MMC ou une clef USB
4) Ensuite je pourrai écouter dans ma voiture durant les 400 heures (minimum) que je passe dans cette boite de métal montée sur quatre roues, toutes ces informations personnalisées.
Au temps de nos veilles K7 et CD audio, d’autres avaient emprunté cette voie avant pour diffuser des condensés de livres ou des nouvelles.
Les puristes du code de la route argueront que je risque de ne plus être complètement concentré sur la conduite… mais qu’ils sachent que toute façon je rêve au moins 400h par an et c’est précisément en conduisant !…

Comment voyez-vous le poadcasting en 2015 ?

(C) Jean-Claude MORAND

RSS: Une alternative au Phishing ?



Pour en savoir plus,

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Annecy – 29 janvier 2005 – En août dernier j’évoquais déjà la possibilité d’utiliser RSS pour des alertes personnalisées à partir des seuls éléments disponibles sous RSS 2.0 c’est à dire les catégories et sous-catégories. Le Phishing (voir la définition en cliquant sur le lien) ayant pratiquement paralysé les envois d’emails en provenance d’eBay et surtout de sa filiale Paypal qui fait l’objet de la convoitise d’une armée d’escrocs tentés de subtilisés les précieuses informations des acheteurs en ligne. Il n’en reste pas moins vrai, que cela soit avec ces entreprises, votre banque ou d’autres marchant en ligne vous devez pouvoir échanger en toute confiance des informations. La solution adoptée par les professionnels de l’échange de données en ligne que cela soit sous EDI ou XML est d’adopter des certificats d’authenticité. Mais cette formule est relativement onéreuse pour des transactions occasionnelles des particuliers et complexe à mettre en oeuvre par le grand public. D’où l’idée récemment développée par David Berlind de ZNET de créer des flux RSS pour chacun des membre d’une communauté. Cette formule me parait toute à fait prometteuse car elle suppose la conjonction de deux conditions:

1) Que l’émetteur puisse personnaliser son message avec des données que les phisheurs n’ont pas ou auraient beaucoup de difficultés à ce procurer tel qu e les noms et prénoms complets, un numéro de client, …

2) Que le récepteur ait souscrit volontairement à un flux RSS avec un agrégateur particulier.

Je suis certain qu’une solution de ce type apporterais une dose de confiance supplémentaire. Toutefois, pour des solutions soient encore plus secures, il convient que les agrégateurs aient eux-mêmes des procédures d’authentifications plus robuste. Nous pourrions alors incorporer des certificats d’authenticités dans l’agrégateur valable pour toute une série de souscriptions…. tel que le passeport de Microsoft oÙ pour les anti-Microsoft, les formules de certificats mises en oeuvre par le Ministère des finances pour accéder à nos données fiscales.

(C) Jean-Claude MORAND

Les blogs annoncent-ils la mort des conférences scientifiques ?

Jusqu’à présent un chercheur se devait de soumettre des papiers de recherche à ses pairs afin d’avoir un petit espoir de les voir publier dans des revues scientifiques ou de pouvoir présenter ses travaux lors d’un congrès. Cette activité est largement prise en compte pour évaluer la pertinence des travaux de la personne mais aussi à titre individuel pour assurer son propre marketing. Si l’on oublie un instant les contraintes administratives d’évaluation, l’objectif est aussi de chercher une forme de reconnaissance au sens défini par Maslow, et également de susciter l’intérêt des autre universités et de plus en plus souvent d’entreprises qui pourrait soit sponsoriser les recherches, soit engager le chercheur. Du côté des utilisateurs, lorsque la recherche est publique c’était également le moyen de partage la connaissance, de la confronter à d’autres avis et donc de permettre de faire avancer la science.

Internet et les moteurs de recherche ont complètement bouleversés la donne dans la mesure où les travaux peuvent être publiés sur des sites personnels pratiquement instantanément. Nombreux sont les étudiants et universitaires qui communiquent sous cette forme, le premier d’entre eux étant ayant été Tim Berners-Lee au CERN. Faut-il encore qu’ils puissent accéder aux systèmes de publication du laboratoire et de l’Université. L’avènement des blogs accélère encore cette forme de partage car il permet, comme pour les employés d’une entreprise de créer un environnement ou le chercheur pourra promouvoir ses travaux en s’affranchissant d’un grand nombre de contraintes techniques, organisationnelles voir de politique interne aux universités. Alors pourquoi maintenir les revues scientifiques et congrès ? Sans doute pas pour leur réelle valeur ajoutée d’un point de vue strictement scientifique. Encore plus, je le pense pour tisser des liens sociaux entre les chercheurs, qu’ils apprennent à mieux se connaître, a s’apprécier à rompre l’anonymat.
Certes, cette forme de communication spontanée n’est pas sans risque car elle ouvre la porte à la propagation de nouvelles non vérifiées ou transmises simplement un peu hâtivement qui risque d’induire en erreur une masse de lecteurs. Les opérations de désinformation ou de propagation d’information manipulée sont également possibles… mais elles existent aussi dans les congrès et publications scientifiques.
Qu’en pensez-vous?
(C) Jean-Claude MORAND