Forte augmentation du nombres d’utilisateurs des réseaux sociaux aux USA
14 novembre 2007 – Nielsen vient de publier les statistiques d’évolution du nombre des utilisateurs des 10 premiers réseaux sociaux aux USA. Myspace caracole toujours en tête avec presque 59 millions d’utilisateurs américains… presque la totalité de la population française y compris les nouveaux nés. Sans surprise la progression de Facebook (+125 % en un an) capitalise un peu plus de 19 millions d’utilisateurs en fait maintenant un peu plus de 52 millions à l’échelle mondiale. La surprise vient sans doute de la forte progression de LinkedIn (+ 189%) avec 4.9 millions d’utilisateurs. Considérant la qualité des contacts sur ce réseau et l’approche plutôt restrictive de ce réseau la progression est remarquable. Je suis curieux de voir quelle seront les chiffres français lorsque les interfaces de ces réseaux seront traduites. Les gaulois seront-ils aussi enthousiastes ? Je pari que oui en observant le compteur de Skyblog qui affiche ce soir 1.995 millions de blogs créés. Lorsque ces pré-ados seront dans une phase d’adoption des réseaux sociaux je pense qu’ils migreront massivement sur les plateformes qui seront en vogue dans quelques mois. Lesquelles me direz-vous ? Tout dépendra des grandes manœuvres capitalistiques. Après Myspace et Facebook, je verrai bien LinkedIn et Plaxo rejoindre un major du logiciel non sans avoir fusionnés ensemble dans un premier temps… pourquoi pas Salesforce.com, SAP ou encore Oracle.
Jean-Claude MORAND
LES CONCEPTS DE MARKETING VIRAL PROGRESSENT
Je reviens une fois encore vous parler de FACEBOOK car les annonces se bousculent et j’apporte à leurs concepts une attention particulière car je crois qu’ils sont en train de définir une nouvelle forme de buzz. Je n’en prendrais pour preuve que le taux d’adhésion qui reste alimenté par un flux incessant de nouveaux membres. Le chiffre de 52 millions est maintenant avancé ! Autant dire qu’il s’agit là d’une armée de représentants de commerce qui peuvent amplifier la propagation des récommandations d’un produit ou d’une marque sous cette nouvelle forme de bouche à oreille. Mark Zuckerberg, le créateur et patron de FACEBOOK, double Google sur son terrain de la publicité collaborative en donnant la possibilité aux annonceurs de créer des pages pour chacune de leurs offres de produits ou de services et de laisser leur fans qui seront souvent des clients ou des utilisateurs convaincus d’ajouter cette page dans leur relations. Ainsi, dans le domaine touristique les vacanciers cherchent souvent à prolonger l’expérience de leurs vacances dans lieu chargé d’émotion en affichant leur choix sur un T-Shirt, un autocollant, des contributions dans un forum. Ils peuvent maintenant souscrire afficher leur sympathie pour les stations. Cette forme de communication n’est pas nouvelle même chez FACEBOOK. De nombreux fans ont déjà créés des groupes de manière informelle. Au moment de la rédaction de ce billet il existait 196 groupes dédiés à la station de Chamonix dont le premier « Fans of Chamonix » comporte pas moins de 376 membres. 7 groupes étaient dédiés à la station de La Clusaz dont un petit consacré à l’hôtel Gai Soleil un hôtel de la station avec 22 membres. La nouveauté réside dans le fait que FACEBOOK laisse les annonceurs, dans notre cas, cela serait les stations, les hôtels ou n’importe quel prestataire de service, créer sa page avec des liens sur son site web et quelques autres informations destinées à son autopromotion. Libre à lui d’enrichir cet espace avec des applications dont l’utilité et l’originalité ne pourront être que des moteurs pour susciter des adhésions nouvelles de fans. Rappelons à ce sujet que FACEBOOK se distingue aujourd’hui par sa capacité à pouvoir accueillir sur sa plateforme de nombreuses applications qui sont essentiellement ludiques mais qui s’appliquent parfaitement à la gestion prolongée de l’hédonisme dans le cas des vacances. Il est ainsi possible de publier des photos, de quizz, des cartes, de bulletins météos, de reprendre des flux RSS ou comme le fait VERIZON, l’un des premiers annonceurs, de permettre d’envoyer des SMS à d’autres membres, de télécharger des sonneries pour les portables,… les limites de vote imagination seront celles de votre créativité en matière de marketing viral !
Pour sa part, Coca-Cola a créé une page pour sa marque Sprite sur laquelle ils invitent les internautes à ajouter une application sur leur propre page appelée “Sprite Sips.” Il est ainsi possible de créer un avatar, de le configurer à son image et d’interagir avec lui. Les consommateurs américains ont un la possibilité d’activer d’autres fonctions à l’aide d’un code place sous les capsules des bouteilles de Sprite.
Jusque là tout est gratuit mis à part la création des pages est des applications que celles-ci peuvent inclure… En effet, une fois que les « amis » se soient identifiés comme des « amis » de la marque, du produit, de la station, de l’hôtel, de l’ESF,… chacune de leurs activités sera, sous réserve de leur accord, publié sur l’ensemble des journaux de leurs propres amis. C’est là que commence le buzz commercial. Supposons qu’un membre de FACEBOOK ayant lui-même 150 amis, dès qu’il fera quelque chose en relation avec la page que vous avez créé, automatiquement le système informera ses 150 relations sous la forme d’une petite ligne sur leur journal d’activité (mini-feed)… et cela commence par le fait qu’il ait rejoint votre groupe/page comme vous pouvez le voir sur la deuxième ligne du mon mini-feed ci-dessous. Mais la stimulation du bouche-à-oreille ne s’arrête pas là. Pour autant que l’annonceur ait aussi souscrit au programme publicitaire de FACEBOOK dont les prix sont comme Adwords de Google, soumis aux enchères en CPC, ma photo devrait apparaître dans les bannières de VERIZON un peu comme sur l’exemple ci-dessous.
Du point de vue de l’annonceur, il est évident que cette formule maximise le fait que nous soyons influencés par nos amis directs ou des amis de nos amis dans nos décisions d’achat. On peut aussi attendre des taux de clics beaucoup plus important à l’intérieur d’une même communauté d’utilisateurs qui partagent probablement les mêmes valeurs et les mêmes intérêts. Nul doute que cette prospective sera d’autant plus vérifiée que FACEBOOK lance dans le même temps des possibilités de segmentation sociale très fine en fonction de nombreux attributs tel que les intérêts, la localisation, les opinions politiques, le niveau d’instruction, la situation de famille des membres. Je vois là une opportunité pour les annonceurs issus du monde du voyage ou simplement ceux qui cherchent à toucher une clientèle de jeunes en rappelant qu’il y a d’ors et déjà plus de 500’000 français inscrits sur cette plateforme. En plus de VERIZON, utilisé comme exemple pour ce billet, les premières marques a avoir franchi ce pas d’une nouvelle forme de buzz sont Coca-Cola, Blockbuster, Travelocity, Condé Nast, CBS, Chase et Sony Pictures.
Ceci dit, malgré mon enthousiasme pour l’approche, j’ai une grosse réserve a exprimer quant l’association trop proche des profiles et des photos des membres avec les publicités des marques. Je pense que FACEBOOK s’expose juridiquement. La parade serait en plus d’étabir ces liens qu’aprés autorisation express des utilisateurs, de les rémunérer selon le modèle utilisé par Google Adsense. Verizon me payerait donc chaque fois que ma photo apparaitrait avec leur pub.
Jean-Claude MORAND – 09/11/07
7% des budgets on-line dédié aux médias collaboratifs
Les grandes manœuvres autour des réseaux sociaux sont lancées avec la prise de participation de Microsoft dans Facebook et le rapprochement de Google avec Myspace. La démultiplication du nombre de membres sur chacun de ces réseaux suscite aussi l’intérêt de tous les chroniqueurs rendant ainsi ce type de média collaboratif de plus en plus populaire. Le buzz est en route et il me semble que le phénomène commence à dépasser le cercle restreint des étudiants et des geeks pour atteindre l’ensemble de la population des cols blancs. Toutefois selon une étude « Face of the New Marketer » de la société Corometrics pubiée le 30 octobre 2007.
Les résultats de cette étude américaine démontre que pour l’instant il y a encore une grande marge entre les discours des thuriféraires du marketing collaboratif et la proportion des budgets de promotion alloués à ces médias.
- 78% des responsables des 116 responsables de marketing interrogés perçoivent le marketing collaboratif comme un moyen de gagner de la compétitivité mais seulement 7.75% de leur budget on-line leur est dédié.
- Ce pourcentage doit être rapproché d’une allocation moyenne de 33% des budgets consacrés à la publicité en ligne ainsi que des 28% utilisés pour le design et la mise en œuvre des stratégies de promotion en ligne.
Nous sommes donc encore loin de l’adoption des concepts du web 2.0 en matière de promotion en ligne, cependant l’étude permet d’observer des progrès.
- 57.8% des personnes interrogées déclarent avoir mis en œuvre des formes de contenus générés par les utilisateurs ou des revues de consommateurs au cours de la dernière année.
- 31% on également mis en œuvre un blog pendant la même période
- 25% déclarent aussi utiliser les flux RSS… je me demande pourquoi il existe un écart de 6 points entre les blogs et les flux RSS sachant que toutes les plateformes de blog professionnelles savent générer des flux RSS.
Les réponses obtenues en ce qui concerne les intentions des responsables de marketing au cours des 12 prochains mois laissent apparaitre des projets concrets de mise en œuvre des programmes de marketing collaboratif :
- 50% des responsables interrogés espèrent mettre en œuvre des approches de contenus générés par les utilisateurs ou des revues
- 22% considèrent la mise en œuvre de blog et 20% des flux RSS
- 20% ont l’intention d’allouer une partie de leur budget aux réseaux sociaux.
Le panel mentionne l’absence d’outils et d’expertise comme étant leurs principaux défis dans ce domaine.
Si l’objectif principal de cette étude était d’étudier les programmes de marketing collaboratif, elle démontre également un écart entre la perception et les allocations budgétaires effectives pour d’autres techniques :
- Search Engine Optimization (SEO) était considéré comme la priorité n°1 sur 9 autres choix incluant les campagnes d’emailing et les analyse des campagnes en ligne mais vient en 4ème position en termes d’allocations budgétaires.
- Les campagnes d’emailing sont toujours les plus consommatrice du temps des services de marketing en ligne (22% en moyenne) alors que 33% des budgets (en moyenne) sont dédiés à la publicité en ligne, ceci alors même que les activités de SEO sont considérées comme la priorité n°1.
- Les activités de support (design et mise en œuvre des stratégies de promotion en ligne) ont été relativement sous estimées (N°5 sur 9 points), mais se trouvent en 3ème position lorsque l’on analyse les allocations budgétaires devant le SEO, les analyses et les campagnes d’email.
Les résultats de cette étude confirment que nous sommes dans une période préliminaire où l’on sent bien que quelque chose se passe en matière de média sociaux mais ont ne sait pas très bien comment les intégrer au sein du marketing mix. «Avec l’arrivée de nouveaux outils marketing, nous continuerons à observer une grande distorsion entre la perception de leur importance et les allocations effectives de budget. La possibilité de mesurer les retours sur investissements obtenus par ces nouvelles approches aidera les responsables du marketing à franchir les premières étapes qui leur permettra d’intégrer de nouveaux programmes de marketing en-ligne et de reconsidérer l’efficience des campagnes actuelles » déclare John Squire, SVP product strategy, General Manager des services marketing de Coremetrics. Pour ma part, je pense aussi que les responsables de marketing ainsi que l’ensemble des managers doivent encore évoluer sur la courbe d’apprentissage afin de mieux comprendre en quoi les approches du marketing collaboratif peut contribuer à la promotion des produits, services et marques d’entreprise.
L’étude a été réalisée auprès de 116 responsables du marketing durant le 3ème trimestre 2007. Coremetrics leur a demandé quels outils et activités du marketing collaboratif ils utilisaient ou avaient l’intention de le faire, quelle proportion de leur temps et de leur budget ils leur consacraient par rapport aux autres activités du marketing.
FACEBOOK permet un ciblage sur les attribut sociologiques des membres
Avec 45 millions de membres dont plus de 181’920 français entre 15 et 75 ans et 1 millions de nouveaux membres chaque jour ce réseau social offre maintenant une segmentation des annonces selon les critères psychosociologiques. La formule s’applique pour les formats « Flyers pro ». Le filtrage est possible par pays, ville, sex, fourchette d’âges, d’affiliation politique aux US, statut marital, niveau d’éducation, employeur et en fonction des mot clefs choisi par le membre pour se décrire dans son profile.
Cette nouvelle approche, couplée avec la création de nombreux groupes permet à moindre coût (la facturation se faisant au CPC) de cibler les personnes qui appartiennent à une micro communauté que cela soit les étudiants d’une formation, les participants à un événnement ou seulement une partie de cette cible.
Jean-Claude MORAND
La star des réseaux sociaux…
Dans le cadre de mes recherches destinées à mieux comprendre en quoi les réseaux sociaux peuvent contribuer au marketing des produits et services, en particuliers les services connexes aux voyages, je suis de plus en plus ce qui ce passe sur Facebook. Et il faut reconnaître que c’est la tendance du moment. Tout sur cette plateforme se développe à la vitesse de l’Internet.
Le premier constat est d’admettre qu’il s’agit d’une plateforme applicative. Un point d’entré qui doit permettre à chacun d’entre nous de trouver les applications dont on a besoin. Tout commence avec des applications ludiques sans grande valeur ajoutée de mon point de vue. Mais qui ont quand même suscitées l’intérêt de 14 millions de visiteurs uniques en août pour 85 millions de visites avec un temps moyen de 4 :30 minutes. Cinq mois après l’ouverture de la plateforme aux développeurs, plus de 5000 applications. Selon Facebook, ces applications contribuent pour 37% des 32% d’accroissement de l’activité observée entre les mois de mai et d’août 2007. Si pour l’instant, une grande majorité des utilisateurs sont des étudiants, les nouveaux inscrits sont plus âgés et à titre personnel, j’observe que de nombreux utilisateurs de Linkedin créent également leur profiles sur Facebook. Autant dire que Facebook se professionnalise et je ne serai pas surpris de voir les applications en ligne de Microsoft migrer sur Facebook dans les mois à venir. Mark Zuckerberg, le jeune créateur de Facebook a pour l’instant simplement signé un accord publicitaire avec Microsoft mais il a aussi déclaré être en discussion sur d’autres sujets avec eux.
Je ne peux donc que recommander aux hôteliers, entreprises, associations professionnelles de tester une présence sur ce réseau en créant un groupe où pourraient se retrouver clients, membres, sympathisants. Cette présence doit être considérée comme un outil de veille marketing à ce stade car les francophones ne sont pas encore très nombreux mais il est intéressant de suivre ce qui se passe dans ce monde virtuel qui s’affirme de plus en plus comme un canal de communication et de génération de la demande.
Si vous souhaitez connaître les modèles publicitaires possibles, contactez moi en privé car dans ce domaine également de nouvelles opportunités naissent avec cette communauté de plus de 45 millions d’utilisateurs.
Jean-Claude MORAND
Recevez les commentaires sur vos livres préférés via RSS
Depuis combien de temps les responsables du contenu d’Amazon ont-ils introduit des flux RSS pour suivre les discussions sur les forums associés [depuis peu] aux commentaires des livres ? En toute état de cause, je viens de découvrir cette nouvelle fonction qui va satisfaire ma curiosité en qualité d’auteur pour suivre ce qui ce dit sur les ouvrages commercialisés par cette librairie, mais aussi en qualité de consommateur curieux. Car je commente, depuis quelques mois, la grande majorité des ouvrages que je lis et j’essaye de publier ces commentaires sur le site d’Amazon France. Mais, la gestion du contenu généré par les utilisateurs du site Amazon
reste un peu mystérieuse pour moi. Mais, ça c’est une autre histoire qui n’a rien à voir avec RSS ou le Web 2.0 ! Mon éditeur (M21 Editions) devrait également y trouver son compte car c’est une opportunité supplémentaire pour engager la discussion avec les lecteurs et plus généralement les clients.
Alors, n’hésitez pas à commenter et contribuer histoire de pouvoir tester ce nouveau flux auquel je me suis naturellement pas abonner.
Jean-Claude MORAND