Bataille de clochers et minarets en Valais
Le 29 novembre prochain, nos voisins valaisans devront voter pour la présence de minarets sur leur territoire, mais c’est une bataille de clochers qui échauffe les esprits des citoyens de ce canton. Une loi pour le tourisme est également soumise à l’approbation des Valaisans ce même jour. Cette loi propose de regrouper les activités de promotion des offices du tourisme appelés société de développement (SD) qui sont, comme en Pays de Savoie, légion. Comme chez nous, on peut en compter presque une par clocher bien qu’au pays de Farinet de nombreuses églises aient été bâties un peu partout. La loi prévoit un soutien financier pour les regroupements autour de 8 à 12 régions touristiques qui doivent une taille minimale de 700’000 nuitées, et être doté d’un budget de 5 millions de CHF soit environ 3.4 millions d’euros et que ces « régions » soient reconnues internationalement. La forme juridique proposée est celle d’une SA où se retrouveraient des partenaires publics et privés.
En cas d’adoption, les moyens financiers alloués au tourisme devraient passer de 37 à 55 millions d’euros par an par un prélèvement sur le budget cantonal et une nouvelle distribution des taxes. Les partisans du OUI argumentent que l’OT Tyrolien dispose de plus de 33 millions d’euros pour 350’000 lits, un chiffre proche de celui du Valais (340’000). Les Tyroliens disposent donc d’une force de frappe financière 8 fois plus importante que celle de l’OT Valaisan (Valais Tourisme ayant un budget d’un peu plus de 4 millions d’euros). Du côté français, les acteurs de la montagne restent encore plus fragmentés, l’essentiel des budgets de promotion étant gérés par les OT locaux, les CDT et CRT, le nouveau GIE France-Montagne ne disposant que de 3.8 millions d’euros pour ces actions !
Bien entendu tous les OT, CDT, CRT ou SD pour les Valaisans disposent d’équipes de professionnels compétentes pour les tâches qu’ils assument actuellement, mais il leur est difficile de passer à la vitesse supérieure faute de ressources. Un point que la loi valaisanne pour le tourisme se propose de résoudre avec un montage fiscal qui fait autant débat que nos discussions en France autour de la suppression de la Taxe professionnelle. Car de nombreux responsables des sociétés de développement ont peur de voir cette « institution artificielle et contraire aux préceptes démocratiques » les amputer d’une partie de leurs attributions et définitivement d’une partie de leur budget qui serait centralisé au niveau cantonal.
Il semble que tous les décideurs alpins, quelque soit leur pays reconnaissent que la fragmentation des budgets soit un frein à la mise en œuvre de stratégies marketing d’envergure et sophistiquées. En cas de vote favorable, nos amis valaisans prendraient sur ce point une longueur d’avance quelques soient les difficultés de mise en œuvre, les initiateurs de cette loi utilisent cet argument en positionnant cette organisation comme une porte ouverte sur le tourisme du 21ème siècle.
Quoi qu’il en soit, ce débat est intéressant et doit pouvoir servir d’exemple pour les futurs travaux du GIE France Montagne et de l’Institut Français du Tourisme.
J’interviendrai lors du prochain « Tourism Professionals Meeting » à Sierre le 4 décembre prochain, cinq jours après le vote. Quels que soient les résultats de cette votation, je m’attends à rencontrer des pros du tourisme toujours aussi divisés.
Pour en savoir plus :
http://www.facebook.com/event.php?eid=169895448204&ref=mf
http://www.oui-au-tourisme.ch/
http://www.referendumtourisme.ch/
http://www.vs.ch/Navig/navig.asp?MenuID=4498&RefMenuID=0
Naissance officielle de l’association nationale de promotion des montagnes françaises « France Montagnes »
Je reprend ici un communiqué de presse publié le 23 octobre 2009 par montagnesfrance annonçant une nouvelle approche du marketing touristique initiée par les acteurs de ce secteur pour fédérer leurs moyens afin d’assurer une meilleure promotion du tourisme français. Face à la concurrence autrichienne (+ de 7 millions de budget) et au dynamisme de Swiss Tourisme la montagne française se devait de réagir. Reste maintenant à passer d’une attitude de suiveur à celle de leader pour contrer les nouvelles destinations qui se bâtissent à l’Est des Alpes de Socchi aux massifs chinois. Cela suppose que les moyens financiers ainsi mutualisés soient utilisés pour générer une demande de qualité tout en tenant compte des mutation climatique. Un défi qui est à la portée des membres de ce GIE pour autant qu’un consensus puisse se dégager avec autant de partenaires autour de la table.
Jean-Claude MORAND
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Le nouveau pôle commun et unique de promotion des montagnes françaises vient officiellement de voir le jour. L’association « France Montagnes » est née lors de l’Assemblée Générale constitutive qui s’est déroulée le 15 septembre dernier au Conseil Général de la Haute-Savoie à Annecy.
Gilbert Blanc-Tailleur a été nommé Président de cette nouvelle structure réunissant l’ensemble des acteurs des montagnes françaises.
France Montagnes est désormais l’unique organisation chargée de la promotion, de l’aide à la mise en marché, de la communication en France et à l’international des montagnes françaises ainsi que de la gestion et de l’animation du site internet :
Une structure entièrement dédiée au tourisme en montagne
France Montagnes permet de mutualiser les moyens consacrés à la promotion touristique collective et générique de l’ensemble des massifs et des territoires des montagnes françaises. En effet, les acteurs de la montagne estiment que le maintien de l’activité touristique en montagne, son développement et son adaptabilité aux mutations du monde moderne justifient de passer à une organisation plus « combative » et unifiée.
Cette volonté politique est liée à l’évolution des marchés, à celle de la clientèle et au renforcement de la concurrence nationale et internationale. Elle est aussi directement corrélée avec l’importance économique du secteur d’activité du tourisme en montagne. Il génère en effet un chiffre d’affaires de l’ordre de 9,6 milliards d’euros et de nombreuses vallées, y compris les communes qui ne sont pas directement support de station touristique, tirent une part importante de leurs ressources du tourisme.
France Montagnes : l’aboutissement d’un travail de longue date
L’histoire de France Montagnes a débuté en 2005, lorsque les professionnels de la montagne et les élus des stations ont décidé de passer un accord cadre. Puis, en 2006, ils ont créé un Groupement d’Intérêt Économique. Cette initiative a permis de rapprocher les campagnes de l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM – SKI FRANCE), des Professionnels Associés de la Montagne (PAM) et de SKI FRANCE International.
Ces prémisses ont préparé la voie pour la création de l’association France Montagnes, structure prenant la suite des Professionnels Associés de la Montagne (existant depuis 1989), de Ski France International, de Ski France et du GIE France Montagnes. Le but n’est pas seulement de poursuivre les actions actuelles : la dynamique créée a aussi pour vocation d’attirer de nouveaux partenaires et de rechercher de nouveaux moyens d’actions, en s’appuyant sur une nouvelle fonction de prospective et de veille stratégique.
Tous les acteurs des montagnes mobilisés
France Montagnes représente les principaux acteurs des montagnes françaises parmi lesquels figurent notamment :
- l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne (ANMSM),
- le Syndicat National des Téléphériques de France (SNTF),
- le Syndicat National des Moniteurs de Ski Français (SNMSF),
- la Fédération Professionnelle des entreprises du Sport et des loisirs (FPS),
- Les CRT Rhône Alpes, CRT Provence Alpes Côte d’Azur , CRT Riviéra-Côte d’Azur
- La Confédération Pyrénéenne du Tourisme
- Les CDT de Savoie Mont Blanc, Isère, Ain, Hautes Alpes
- la Fédération Autonome Générale de l’Industrie Touristique et Hôtelière (FAGITH),
- l’union Nationale de Associations de Tourisme et de plein air de Rhône-Alpes (UNAT – Rhône-Alpes).
- Le Syndicat National des Résidences de Tourisme (SNRT),
- Fédération régionale de l’hôtellerie de plein air Rhône Alpes,
- La Compagnie de Gestion Hôtelière (CGH)
- Les résidences de tourisme Odalys, Labellemontagne, Intrawest, Belambra
- Nordique France,
- Fédération française des Industries, du Sport et des Loisirs (FIFAS)
- le Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne (SNAM),
- association des fournisseurs de matériels et de services pour la MONTagne(AFMONT)
- société d’exploitation de l’ aéroport de Chambéry-Aix (SEACA)
Quelques stations, parmi les cent stations de montagne membres de l’ANMSM, ont une place particulière compte tenu de leur implication spécifique dans la promotion internationale :
- Alpe d’Huez
- Les 2 Alpes
- Chamonix
- Megève
- Les Gets
- Courchevel
- Le Grand Bornand
- La Clusaz
- La Plagne
- Morzine
- Les Arcs
- Les Menuires
- Méribel
- Tignes
- Val d’Isère
- Val Thorens
- Serre Chevalier
Les montagnes françaises en chiffres : Données économiques
6137 communes, 4,4 millions d’habitants, 124 000 km², soit 23% du territoire national.
Séjours touristiques des français en 2007 : 190 millions, dont 27 millions en montagnes (14%)
Nuitées des français en 2007 : 996 millions dont 189 millions en montagne (19%)
Nuitées de jeunes (0-24 ans), séjours collectifs, scolaires, étrangers, en famille : environ 53 millions de nuitées (en diminution constante).
Estimation de la consommation touristique en 2006, tourisme de montagne :
Dépense moyenne par nuitée : 56 €
Nombre de nuitées : 171,6 millions €
Consommation totale : 9,64 milliards €
Emploi : Données 1999 :
Communes de montagne support de stations : 243 000
Communes de montagne hors stations : 1 279 000
Emploi des métiers liés à la montagne :
Remontées mécaniques : 18 543
Moniteurs de ski ESF : 15 500
Moniteurs de ski autre : 1 600
Accompagnateurs en Montagne : 4 000
Guides de haute montagne : 1 600
Hébergement :
Nombre de lits touristiques en zone de montagne en 2008, toutes catégories confondues (estimation) : 5,166 millions, dont 2 millions pour les communs supports de stations.
Les domaines skiables (saison 2008 / 2009) :
Recettes TTC : 1,18 milliards € TTC
Journées skieurs : 58,6 millions
Recette moyenne par journée skieur : 20,1 € TTC
Investissements 2008 : 299 millions € HT, soit 28% du chiffre d’affaires
Emplois exploitants de domaines skiables : 18 543
Le SNTF regroupe 230 entreprises, dont 40% sont privées, 40% des régies et 20% des sociétés d’économie mixte.
Sources :
Atout France, mai 2009, www.odit-france.fr/taxonomy/term/3/all
SNTF, recueil d’indicateurs et analyses 2009, www.sntf.org
http://www.savoie-communiques.com/2009/10/23/naissance-officielle-de-l’association-nationale-de-promotion-des-montagnes-francaises-«-france-montagnes-»/
Les réservations pour l’hiver ont commencées…
Ce week-end les premières neiges sont annoncées sur les sommets alpins, mais à en croire une étude de Microsoft Advertising, le pic des recherches sur leur moteur de recherche ne devrait intervenir qu’en janvier bien qu’elles aient déjà amorcé leur progression depuis septembre. Ils observent que 58% des requêtes sont composées d’au moins 2 mots clefs avec une nette prédilection (69%) des internautes à favoriser les destinations.
Une étude plus complète est mise à votre disposition par l’équipe de Microsoft Advertsing ici et n’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d’aide pour affiner votre stratégie de présence en ligne.
VISOTERRA.com : Un site pour planifier ces séjours.
Les voyageurs planifient de plus en plus eux-mêmes leurs voyages sur mesure en piochant des offres et des informations sur des sites internet très variés. Mais quid de la cohérence d’ensemble et de la synthétisation de tous ces éléments parfois trop nombreux? Pour les aider, Visoterra.com propose désormais un outil de planification de voyage (tripplanner) web 2.0 .
Créé en juin 2006, le site a été entièrement refondu durant l’été 2009. Les auteurs me signalent que la lecture de notre livre ‘Tourisme 2.0‘ les a guidé dans le développement de cette nouvelle version et en particulier les fonctions liées à la préparation du voyage. Arnaud LECUS, le patron de VISICREA invite les professionnels du tourisme (CDT, offices de tourisme, …) à créer des plannings de voyage en relation avec la région / département / ville pour lesquels ils travaillent afin de susciter l’intérêt des voyageurs potentiels. C’est effectivement une bonne idée, sauf que le nombre de sites proposant ce type de service est en constante augmentation et qu’il devient difficile pour une destination de choisir les sites avec lesquels il va collaborer. Je vous présentais ainsi yourtour.com récemment sur ce même blog. Une fois encore, je suis flatté que nos idées aient pu influencer des créateurs d’entreprise… et je me demande bien pourquoi je n’arrive pas à me lancer aussi dans l’aventure. En fait, j’ai aussi un business plan et des collaborations avec des équipes de recherche en France et en Californie…mais il manque 4 millions d’euros pour que le projet puisse être lancé !
Comme d’autres sites, la planification de voyage proposée par Visoterra.com permet de construire son planning de voyage jour par jour, seul ou à plusieurs, et de manière intuitive, en y ajoutant les endroits à visiter, les hébergements, les restaurants, les trajets, … L’ensemble est ensuite visible sur une carte.
Pour aider le voyageur à trouver des offres en adéquation avec son planning de voyage, Visoterra.com fournit un comparateur de prix synthétique des billets d’avion, location de voiture et hôtels. Le voyageur peut actualiser les résultats de ses comparatifs en un clic et tester différentes possibilités de dates afin de trouver la moins chère. Grâce à ces informations et celles qu’il aura trouvé sur d’autres sites, le voyageur sera en mesure d’évaluer facilement le montant total de son voyage.
Outre l’aide directe que procure cet outil pour préparer son voyage, c’est surtout la possibilité de copier des plannings existants, de les soumettre en ligne aux critiques d’amis, familles ou Visoterriens (membres inscrits), puis de l’affiner, qui assurera au voyageur des vacances réussies.
Visoterra.com, un site internet à destination des voyageurs
Visoterra.com est aussi un guide de voyage sous forme de wiki. Les articles sont accessibles gratuitement et modifiables en ligne par les visiteurs. Le guide contient aujourd’hui plus de 1100 articles sur des destinations très variées. Par ailleurs, les Visoterriens peuvent laisser leur avis sur n’importe quelle destination. Nous tenons également à jour une liste de bons plans et promotions chez les voyagistes présents sur internet.
Enfin, Visoterra.com est surtout un site où se rencontrent des milliers de voyageurs qui discutent dans le forum, postent leurs photos et créent des carnets de voyage à destination d’autres voyageurs, simples visiteurs ou rêveurs….
Contact:
Arnaud LECUS
VISOCREA
Tel : +33 (0)6 14 34 39 73
E-mail : merci d’utiliser le formulaire de contact
Visoterra en quelques chiffres:
- 465 000 visiteurs uniques par mois
- 12 000 Visoterriens (membres inscrits)
- 1 100 articles d’informations sur des destinations
- 29 000 photos
- 500 carnets de voyage
- 50 000 hébergements géolocalisés
Quelques liens
- Page d’accueil : http://www.visoterra.com
- Tutoriel / demo du tripplanner (en flash) : http://www.visoterra.com/demo/tripplanner_suede.htm
- Un exemple de tripplanning : http://www.visoterra.com/voyage-fin-d-ete-dans-le-sud-marocain/planning.html
- Un exemple de carnet de voyage : http://www.visoterra.com/voyage-norvege-3-2-1-roulez/
- Guide de voyage : http://www.visoterra.com/guide-voyage/
- Forum : http://www.visoterra.com/forum-voyage/
- Photos : http://www.visoterra.com/photos-voyage/
- Pour s’inscrire : http://www.visoterra.com/inscription-visoterra.html
- Pour créer un voyage : http://www.visoterra.com/planifier-un-voyage.html
Des projets TIC culturels primés à l’occasion du concours Proxima mobile
Le concours Proxima mobile a permis de sélectionner 70 projets répartis en différents domaines. Le tourisme et la culture sont présents parmi les lauréats avec
- CultureClic – Cité des Sciences + Réunion des Musées Nationaux + BNF + Muséum national d’Histoire naturelle
- Musée du Louvre – Musée du Louvre
- oMusée – Redshift SAS
- Petit Nemo – Kino Factory
Le projet o Musée a retenu mon attention car il propose une solution innovante de visite virtuelle sur les mobiles ainsi des informations relatives à l’actualité culturelle. Un projet qui vient se positionner en concurrence avec des solutions plus classiques sur le web comme Museorama. Les initiateurs de ce projet envisagent également de rentabiliser ce développement en proposant de la billetterie.
Lancé par la secrétaire d’État le 16 juillet dernier, l’appel à projets « Proxima Mobile » a été doté d’une enveloppe de 10 millions d’euros et s’inscrit dans le cadre du volet numérique du Plan de relance consacré aux applications et aux usages innovants du web, et notamment de l’Internet. De plus en plus de citoyens accèdent en effet au web depuis leurs téléphones portables. D’après une récente étude de Médiamétrie, près de 16% des Français seraient équipés d’un téléphone multimédia – ou « smart phone » – au deuxième trimestre 2009, contre 11% trois mois plus tôt.
Experian annonce un taux d’ouverture de 22% des emails dans le Tourisme
Le Journal du Net reprend les chiffres d’une étude d’Expérian CheethMail selon laquelle au 1er semestre 2009 les campagnes d’email marketing au sein de l’industrie touristique auraient un taux d’ouverture de 22 % et un taux de clics de 5.13%. L’article ne mentionne pas la valeur du taux de transformation de ces clics qui ne peut être qu’inférieur.
Mais en reprenant les chiffres de l’étude de Raffour Interactif estimant que 91% des voyageurs surfent sur Internet avant de réserver un voyage, quelque soit le taux de transformation le nombre de réservations en ligne continue à augmenter
Jean-Claude MORAND