Les OT peuvent-ils encore maintenir leur canal de réservation ?

24/09/14 – Les résultats d’une étude, réalisée auprès de plus de 2169 hôteliers européens, par Roland SCHEGG de l’Institut suisse du Tourisme démontrent une fois de plus qu’Internet ne cesse de bouleverser la distribution touristique. Les organismes officiels du tourisme (OT, CRT,…) continuent à perdre des parts de marché dans leur rôle de distributeur des produits touristiques pour n’atteindre que 1,35 % des réservations. Pourtant, depuis quelques années, les investissements publics en matière de e-Tourisme ne manquent pas. Certes, les fonctions associées au concept de e-Tourisme ne se limitent pas à la distribution, car ils comprennent la diffusion des informations liées à un territoire ce que font aussi de plus en plus souvent les intermédiaires en ligne dont les OTA. On peut donc s’interroger quant à la pertinence du rôle des OT en matière de réservations. En quelques années, les agences en ligne ont capté 24.81 % des réservations hôtelières. Les moyens financiers et techniques mis en œuvre par ces grands groupes privés, leur agilité et la qualité du service rendu aux clients sont à l’origine de ce changement comportemental des touristes et voyageurs qui préfèrent utiliser ces canaux de réservation privés au détriment des OT.

Les OT se retrouvent donc de plus en plus marginalisés en ce domaine, faute de moyens et d’une organisation centralisée qui leur permettrait d’être plus compétitifs. En France, on suivra l’initiative des hôteliers qui viennent de créer leur OTA sous le nom de Fairbooking.com. Ce site est une plate-forme de réservation d’hébergements sur tout le territoire, permettant entre autres de combattre les OTAs trop gourmandes… Le service proposé par Fairbooking se veut mieux personnalisé grâce à un séjour sur mesure et de petits avantages pour le client en lui offrant au choix une réduction de 5% à 10% sur le prix de la vente, un petit-déjeuner ou un surclassement.

Fairbooking.com rassemble aujourd’hui plus  de 2 100 établissements (soit plus de 10% du parc hôtelier Français) et convainc 15 000 consommateurs adhérents de réserver leur hôtel en direct. Cette progression illustre l’efficacité de cet outil.

 FAIRBooking.com une agence en ligne créée par les hôteliers

En revanche, en observant que seulement 7.67 % des hôtels disposent d’un moteur de réservation sur leur site, le rôle de conseil des OT auprès des professionnels pour mettre en œuvre ce type d’outils ainsi des logiciels de gestion des canaux de commercialisation (channel manager) dispose de marge d’amélioration.

L’étude européenne démontre aussi que l’email et le courrier classique représentent 17.57 % des réservations. On peut s’en réjouir, car ces réservations directes sont exonérées de commission. En revanche, ce canal reste sous exploité, car les programmes de gestion de la relation client (CRM) sont rares tant au sein des OT que des hôtels indépendants.

Si vous êtes hôtelier ou OT, Cyberstrat peut vous aider à optimiser les montants de commissions versés aux intermédiaires en vous proposant des conseils et solutions adaptées à votre environnement.

Parts de marché des différents canaux de réservation pour les hôtels - Institut suisse de tourisme

Pour en savoir plus : http://etourism-monitor.ch/node/129

Les petites structures ont du mal à suivre – interview dans Entreprise Romande

Interview JC Morand - Entreprise Romande 270814
Grégory TESNIER vient de publier dans « Entreprise Romande » un dossier intitulé « Comment la technologie modifie l’expérience touristique ». Une approche intéressante car la grande majorité des articles dédiés au e-Tourisme est consacrée aux technologies mises en œuvre pour les réservation. J’ai eu le plus grand plaisir à répondre à ses questions en faisant remarquer qu’il est de plus en plus difficile pour les petites structures de suivre les évolution en ce domaine. J’évoque aussi l’impact des technologies sur les services délivrés par les centres de congrès.

Le dossier présente également les incubateurs parisien et lausannois, tout deux dédiés au tourisme. Les responsables des OT de Zermatt et de Genève apportent également leurs témoignages.

CYBERSTRAT supporte le dossier de candidature Annecy FrenchTech

Cybeerstrat supporte Annecy FrenchTech

Je viens d’envoyer mon courrier de soutien à la candidature de l’agglomération annécienne pour le label « FrenchTech ». Je sais que le défi est important car ce label sera attribué qu’à six métropoles. Voici les éléments que j’invoque.


Annecy, le 11 septembre 2014

Militant depuis de nombreuses années pour le développement de l’économie numérique, j’ai publié plusieurs ouvrages sur ce thème en particulier dans le domaine touristique et j’ai eu l’honneur d’être le rapporteur du rapport « Pour le développement de l’économie numérique dans les Pays de Savoie » dans le cadre de mon activité au sein du think-tank du Conseil Stratégique Haute-Savoie Avenir. Après une longue carrière au sein de l’industrie high-tech, j’ai le plaisir de transmettre mes connaissances à des étudiants, en provenance de tous les pays du monde, de plusieurs universités de la région. Cette activité est maintenant exercée en qualité de professeur indépendant au sein de CYBERSTRAT.

A l’heure du réchauffement climatique et du télétravail, l’économie numérique est le terreau de la pérennisation de l’économie des territoires alpins. De nombreux talents apprécient de pouvoir apporter leur valeur ajoutée au sein de notre environnement. Les acteurs du tourisme sont également les premiers acteurs du e-Commerce. Cette labellisation contribuera à maintenir un excellent niveau de compétence et à aider les PME de ce secteur à affronter la concurrence avec les grands concurrents de l’e-Tourisme.

Je soutiens l’initiative prise par le territoire et à « Annecy wants French Tech ».

Je vous confirme ma volonté de participer à la dynamique engagée afin que les entreprises du territoire et les nouveaux talents puissent légitimement bénéficier du label « French Tech ».

Jean-Claude MORAND


Impact de l’Internet des objets sur l’e-Tourisme

Godlman Sachs publie une infographie qui mérite le détour pour tout ceux qui réfléchissent à la stratégie de leur entité touristique ( ou de toute autre industrie). Les chiffres avancés donne une perspective de l’évolution probable des attentes et des besoins des voyageurs. Pour ne prendre qu’un exemple, si le nombre d’objets connectés est aujourd’hui évalué à 6 milliards, ce chiffre va être au moins multiplié par 5 d’ici 2020 pour atteindre 28 milliards. Votre bande passante tiendra-t’elle le choc ?

Même dans votre appartement, n’avez-vous pas une télévision, 2 ou 3 PC, 2 ou 3 smartphones et bientôt votre machine à laver et une panoplie de montres qui essayeront de dialoguer avec votre serveur WIFI ou vos connections Bluetooth.